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Le Pays N° 5295 du 11/2/2013

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Les étalons vice-champions d’Afrique : une performance lourde de responsabilités
Publié le mercredi 13 fevrier 2013   |  Le Pays


CAN
© AFP par DR
CAN 2013 / Finale: Les super Eagles et les Etalons du Burkina s`affrontent
Dimanche 10 février 2013. Johannesburg (Afrique du sud). la finale de la 29eme édition de la coupe d`Afrique des nations oppose le Nigeria et le Burkina Faso


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Il s’en est fallu de peu. Les Etalons ont manqué de peu de monter sur le toit de l’Afrique en football. La dernière marche aura été trop abrupte, impossible à gravir pour des Etalons à bout de force. Ç’aura été la marche de trop. Mais qu’importe. Le Onze national aura rempli son contrat. Très peu de personnes auraient parié le moindre franc sur leurs chances de tirer ainsi leur épingle du jeu dans ce tournoi continental. Mais, les Etalons se seront fendu d’un galop plein de sérénité et de majesté. C’est à n’en pas douter une sacrée performance. Cette équipe aura montré à la face du monde qu’ « à cœur vaillant, rien d’impossible ». C’est tout à son honneur et à celui du peuple burkinabè dans son entièreté. Il importe maintenant que cette performance soit bonifiée comme il se doit.

C’est l’occasion d’un nouveau départ du football burkinabè. C’est dire combien cette performance est lourde de responsabilités. Après une telle chevauchée, on ne peut plus se permettre de marquer le pas, de jouer au canard boiteux. Avec cet exploit, le Burkina est devenu une référence en matière de football sur le continent. Il peut désormais sans fausse modestie être compté au nombre des « puissances » du football continental. Il faut se donner les moyens de maintenir ce label acquis de haute lutte. Cette « certification », pour parler comme en matière de performance et de qualité dans les organisations privées surtout, mérite d’être entretenue. En effet, l’essentiel ne devra plus être de participer. Il faudra garder le cap, tenir le rythme. Bien entendu, cela ne va pas de soi. Cette ascension des Etalons doit servir de tremplin au développement du football du pays des Hommes intègres. Un tel développement passe nécessairement par une mobilisation et une gestion méthodiques des ressources de tous ordres, une organisation conséquente à la base.

Ainsi, il faudra saisir cette occasion en or pour mobiliser par exemple davantage les ressources financières nécessaires. Le contexte y est favorable. Il importe également de mettre en place une politique cohérente de formation à la base. C’est cela qui permettra de construire une équipe à même de réaliser les exploits de ce type sur la durée. En d’autres termes, les Burkinabè devront travailler à faire en sorte que ce genre de parcours devienne la règle pour l’équipe nationale. Elle devra désormais, à défaut de ramener la coupe, se maintenir dans le carré d’as. Tout autre résultat, dorénavant, devra être considéré comme une contreperformance et traité comme tel. Cette obligation de résultat doit être prise avec tout le sérieux qui sied au regard de l’énormité de la tâche abattue par les vaillants Etalons au pays de Mandela mais aussi au regard du passé récent des Etalons cadets. En effet, on se souvient qu’avant leurs illustres ainés et quelque peu mieux qu’eux, les Etalons cadets avaient fait rêver et permis au pays de soulever sa première coupe continentale dans le domaine du sport-roi. Mais la suite, on la connaît : une incapacité à se qualifier pour l’édition suivante de la CAN cadets. Il faut travailler à éviter que pareille déconvenue puisse encore arriver à l’une quelconque des équipes burkinabè et surtout au Onze national. Les moindres sorties des Etalons seront désormais scrutées à la loupe. Il faudra éviter de donner à penser que ce beau parcours n’est juste qu’un simple accident. Au contraire, il convient de montrer qu’il s’agit bel et bien du fruit d’un travail méthodique. Les Burkinabè ne doivent donc pas se laisser griser par cette prouesse au point de s’endormir. Ils doivent maintenir leurs efforts, les améliorer et les performer. Car il est vrai que dans le domaine du football comme dans bien d’autres disciplines du reste, seul le travail paie. Aujourd’hui bien plus que de par le passé, elles sont nombreuses sur le continent, les équipes qui ont de la qualité.

Dans ces conditions, c’est essentiellement la rigueur dans le travail, dans l’organisation, c’est-à-dire le professionnalisme et l’ambition, qui font la différence. Ce ne serait donc pas une bonne idée pour les instances du football national et pour les Burkinabè dans leur ensemble, de dormir sur leurs lauriers après cette belle performance. Bien au contraire. L’euphorie qui l’accompagne doit être canalisée et transformée en véritable force de soutien aux Etalons. C’est la condition pour que ça dure. Il faudra y veiller. C’est une nécessité.

« Le Pays »



Cérémonie de décoration des Etalons du Burkina au Stade du 04 Août
Publié le: 12/2/2013  | 


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