Le Pape Benoit XVI a annoncé hier lundi 11 février 2013, qu’il démissionnera le 28 février 2013. Les raisons de cette décision sont expliquées dans son discours intégral. Cela dit, avant lui, quatre autres Papes avaient renoncé à leur papauté.
L’annonce de la prochaine démission du pape Benoit XVI, hier lundi 11 février, a créee comme un bouleversement au sein du monde des fidèles. Certains chrétiens catholiques ont vu cela comme un sacrilège. D’autres l’ont préféré rester dans la logique du réalisme. D’abord, il faut reconnaitre , d’entrée de jeu, que le Pape est un humain. Ce qui signifie que sous le poids de l’âge, il peut arriver qu’un pape ne bénéficie plus de ses capacités physiques, vue la délicate mission qui lui est assignée. A 85 ans, ce n’est vraiment pas évident qu’on puisse tenir longtemps dans certaines positions. Et malheureusement, c’est le cas de Benoit XVI, qui l’a reconnu : « Je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien », a-t-il déclaré lors de son discours de lundi au Vatican. En réalité, il faut noter que Benoit XVI sera le cinquième pape à démissionner de ses fonctions. La toute première démission de la papauté remonte à 1045, le pape Benoît IX accepte de se démettre contre un avantage financier, pour laisser la place à Grégoire VI, son oncle, qui lui-même démissionnera en 1046. En 1294, Célestin V, après avoir publié un décret autorisant un pape à démissionner, en profite pour le faire lui-même et devenir ermite.
Le dernier en date est le pape Grégoire XII en 1415. A l’analyse, la démission de Benoit XVI n’est donc pas un fait nouveau. Il est évident que le Vatican et l’Eglise catholique prévoient ainsi la décision dans leurs textes canoniques. Un Pape peut donc librement décider de renoncer à son pontificat, s’il estime ne plus être capable de remplir ses devoirs. Aussi, l’église catholique est de loin très organisée, si bien que les uns et les autres n’ont aucune raison de s’inquiéter. C’est une situation à laquelle le Vatican va palier avec dextérité. Dans les tout prochains jours et conformément au droit canon, les cardinaux, seuls habilités à se réunir en conclave, désigneront le successeur du Saint Père.
La fumée blanche qui se dégagera de la cheminée d’une des pièces du Vatican sera le signe de l’élection du nouveau souverain pontife. Doit-on espérer voir un africain ? .