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Le Quotidien N° 694 du 12/2/2013

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Les étalons, 2e de la Can 2013 : une performance qui invite davantage au travail
Publié le mercredi 13 fevrier 2013   |  Le Quotidien


CAN
© AFP par DR
CAN 2013: Equipe des Etalons du Burkina Faso en finale face aux supers Eagles du Nigeria
Dimanche 10 février 2013. Johannesburg. Finale de la 29eme édition de la coupe d`Afrique des nations.


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Rideaux sur la 29e Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2013 en Afrique Sud où elle s’est tenue du 19 janvier au 10 février 2013. Trois semaines durant, les 16 équipes qualifiées pour la phase finale de cette édition ont rivalisé d’ardeur pour arracher le plus prestigieux trophée du football africain. Au delà de l’Afrique, c’est toute la communauté footballistique mondiale qui avait les yeux rivés vers la nation arc-en-ciel.

Cette édition, aura été intéressante en ce qu’elle a déjoué tous les pronostics des plus mesurés de nos fins analystes sportifs. Mais très vite, les chroniqueurs attitrés et autres spécialistes se sont vite ravisés par la force de la réalité du terrain. Surprise, il y en a eu au pays de Mandela. Car, les supers favoris attendus pour écraser les petits poucets, ont péché et déçu à la hauteur de leurs gabarits techniques et professionnels. La Côte d’Ivoire, la meilleure équipe d’Afrique que les analystes donnaient pour vainqueur avant les hostilités a connu une désinvolture qui frise même le ridicule. C’est la trompe recroquevillée que l’Eléphant a quitté la forêt multicolore de la première puissance économique du continent. Les ¼ des finales, voilà ce dont s’est contentée l’équipe ivoirienne pour lequel tous les observateurs prenaient au-dessus de toutes les équipes. D’où, la stupéfaction à l’annonce de la débâcle de Didier Drogba et de ses coéquipiers. Aussi surprenant, fut le cas de la Zambie. Aussitôt arrivée en Afrique du Sud, aussitôt obligée, par la loi du terrain, à se retourner chez elle. Pour un champion en titre, il y a de quoi s’émouvoir.

En revanche, des équipes à qui nos charlatans prédisaient toutes les hontes, toutes les humiliations, se sont pourtant illustrées par des prestations les plus élogieuses dignes d’un football moderne que nous a habitués les stades des pays occidentaux. Le Cap Vert, pour sa première participation à ce niveau de compétition, a convaincu les observateurs les sceptiques par leur brillante illustration en se hissant dans le top 8 des équipes africaines. Un stade où on les attendait le moins.

Que dire du Burkina, finaliste malheureux de l’édition contre le Nigéria ? Et c’est justement cette équipe des Etalons qui retient notre attention pour ce commentaire. Et ce, parce qu’il s’agit de notre pays et que leur participation a été une performance historique.
Annoncés en Afrique du Sud, comme une équipe figurante, les Etalons du Burkina ont fini par être l’équipe la plus redoutable de la CAN. Avec une défense lucide, un milieu vigilant et une attaque déterminée et le tout dans un esprit de camaraderie et de dévouement, le onze national burkinabè a vaincu le signe indien qui veut que la formation du pays des Hommes intègres se contente à chaque CAN du premier tour du tournoi, sans le moindre but marqué. En Afrique du Sud, les Etalons, pour une première fois de son histoire footballistique, sont arrivés à se hisser au firmament du football africain. Tant dans la prestation que dans le résultat, l’équipe nationale du football burkinabè a montré un autre visage et a décidé d’écrire une nouvelle page de son histoire qui restera à jamais graver dans la mémoire collective et individuelle.

Une victoire saluée à sa juste valeur par un peuple qui, au delà des clivages idéologiques, politiques et religieux, a fait l’union sacrée autour de leur onze national. Jamais dans l’histoire de ce pays habitué aux divergences politiques et idéologiques, nous n’avions été unis autour d’un idéal comme ce qui nous a été donné de constater autour des Etalons. Comme quoi, le sport est un véritable vecteur d’union et de cohésion dans un Etat. Pourvu que les résultats soient à la hauteur des attentes du peuple.

Toutefois, cette performance, bien que salutaire et méritoire nous interpelle à bien d’égards. Loin donc de tomber dans une autosatisfaction, c’est une invite à davantage travailler pour ne pas se retrouver un jour au crépuscule d’une décadence qui remettrait en cause tous les acquis de cette édition. Une chose est d’être deuxième équipe d’Afrique, mais une autre est de travailler à dépasser cette étape ou au pire des cas, travailler pour le maintien. C’est pourquoi, au sortir de cette compétition, il faut dorénavant travailler à se doter d’une équipe indéboulonnable. De toute façon, notre place à la 29e coupe d’Afrique des nations nous exige désormais à plus dextérité dans les compétitions officielles. C’est aussi cela la responsabilité qui incombe à tout champion.

Ce faisant, le travail en amont n’est pas seulement l’apanage de l’équipe nationale, mais aussi, celui tous les acteurs du football national. A commencer par les premières autorités sportives du pays qui doivent se doter d’un plan de développement du football assorti d’un minimum de sérieux des différents intervenants. Le véritable problème du football national, ce sont les acteurs qui l’animent. Car, il en existe, parmi eux, du fait de leur intérêt à préserver, toute honte bue, sont prêts à sacrifier le football national. Avec cette performance des Etalons, il n’est pas exclu de voir surgir une nouvelle race, charlatans footballistiques de tout acabits, prêts à desservir qu’à servir une cause nationale. Et si on n’y prend garde, c’est avec désolation que la brillante victoire des Etalons se transformera à un tremplin politique pour certains qui, pourtant jetaient tous les mauvais sorts sur les Etalons lors de la période de disette. Vigilance, encore vigilance, car ce n’est pas tous ceux qui tendront leur main pour aider les Etalons qui aiment le football .

La Rédaction

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