Les Etalons du Burkina, auteurs d’un extraordinaire parcours à la Coupe d’Afrique des nations en Afrique du Sud, sont rentrés de Johannesburg où ils ont disputé -et perdu- la finale face au Nigeria. Sacrés vice-champions, le Onze national a été accueilli avec tous les honneurs ce 11 février à l’aéroport de Ouagadougou.
C’est à 19h18 que l’avion d’Air Burkina transportant l’équipe touche le tarmac, sous les vivats de la foule. Le drapeau burkinabè est fixé sur le cockpit. Au bas de la passerelle, un tapis rouge est déroulé, comme pour l’accueil d’un chef d’Etat. Des personnalités forment une haie d’honneur le long du tapis. Les officiels présents en Afrique du Sud sont les premiers à quitter l’appareil: le ministre des Sports, Yacouba Ouédraogo, le président de la Fédération burkinabè de football, Sita Sangaré, l’ancien ministre et député, Gilbert Noel Ouédraogo, etc. Puis ce sont les joueurs: on reconnait parmi eux Charles Kaboré ou Aristide Bancé et ses cheveux peroxydés. Leurs médailles d’argent au cou, l’équipe marque une pose sur la passerelle. Pour permettre aux photographes d’immortaliser l’évènement, mais aussi pour écouter l’hymne nationale du Burkina, joué par la fanfare de la garde nationale. Ils écoutent, la main posée sur le cœur. Certains reprennent même en chœur, comme ils le feraient en début de match.
Sortis après les autres, Moumouni Dagano et Paul Put brandissent un trophée. Ce n’est pas celui de la première place mais pour le public, cela ne fait aucune différence. Les youyous s’élèvent dans le ciel ouagalais. Les joueurs goutent au bain de foule, chacun voulant les toucher. Certains Etalons comme Alain Traoré ou Jonathan Pitroipa doivent même gagner la salle d’honneur sous la protection de policiers. Il faut dire que les supporters ne se sont pas fait prier pour se rendre à l’aéroport. L’après-midi de cette jounée de lundi (et la journée du mardi 12 février) a même été déclaré chômé et payé dans la commune de Ouagadougou pour permettre aux travailleurs d’accueillir les Etalons.
«Emu», «content», sont les mots qui revenaient souvent dans les brèves interviews que les héros nationaux arrivent à lâcher aux micros des journalistes. «De voir le public nous soutenir comme cela, nous donne envie de nous battre toujours», lâche l’un d’eux. Avant de monter sur le véhicule aménagé pour la parade à travers les artères de la ville. Nous y reviendrons.
