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L’Observateur N° 8310 du 11/2/2013

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Nigeria # Burkina : Si près du but, hélas !
Publié le mardi 12 fevrier 2013   |  L’Observateur


CAN
© AFP
CAN 2013 / Finale: Les super Eagles et les Etalons du Burkina s`affrontent
Dimanche 10 février 2013. Johannesburg (Afrique du sud). la finale de la 29eme édition de la coupe d`Afrique des nations oppose le Nigeria et le Burkina Faso


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Ils tenaient à donner pleine satisfaction, mais ils n’ont pu aller jusqu’au bout de leur rêve. Le trophée que tout un peuple attendait des Etalons ne prendra pas le chemin de Ouagadougou. Ainsi en ont décidé les Super Eagles du Nigeria, qui reviennent au sommet de la gloire. Dimanche, à Soccer City, une erreur grossière de la défense a suffi à leur bonheur. Si près du but, Charles Kaboré et ses coéquipiers n’ont pas su répondre présent à cette finale.

C’est une autre équipe des Etalons qu’on a vu évoluer face aux Super Eagle du Nigeria, qui partaient avec la faveur des pronostics. Il en avait été ainsi lors de la première journée des matches de poule dans le groupe C, mais le onze du Burkina avait réussi de fort belle manière a arraché le nul (1-1). Dimanche dernier, dans le temple du football sud-africain, on se disait encore qu’il serait à la hauteur de la situation ; seulement, cette fois, ce fut le contraire de la rencontre du 21 janvier 2013 à Mbombela stadium. Le capitaine Charles Kaboré et ses coéquipiers n’ont pas répondu présent ; cela est-il dû à un manque de fraîcheur physique ? On peut le penser au vu de leur prestation, qui n’a pas été du tout convaincante. Dans un Soccer City tout acquis à leur cause, les joueurs n’ont pas pris leurs responsabilités, surtout qu’ils se sont créé très peu de situations en première mi-temps. Les Nigérians, eux, étaient bien en place avec un bloc solide et n’ont jamais cessé de remonter le ballon calmement, en exploitant les espaces entre les lignes adverses. Les nôtres ont perdu, à ce moment, leur sérénité, et n’ayant pas de marge de manœuvre ils allaient au-devant des difficultés. Leur jeu, trop latéral, n’était pas fait pour rassurer, et le milieu, très peu en vue, avait du mal à assurer les relais ; l’attaque, elle, était impuissante avec Bancé très esseulé, et Pitroipa ne parvenait même pas à trouver les moyens de faire parler sa technique dans son rôle de meneur. Pire, le sociétaire de Rennes n’arrivait pas à maîtriser les balles, qui lui filaient sous le nez. A dire vrai, il était dans un mauvais jour alors qu’on attendait qu’il explose. Quant à la charnière centrale, elle était aussi friable que fébrile. Les déplacements d’Uche Ikechukwu, John Mikel Obi et de Mba Sunday ont constamment gêné Paul Koulibaly, Bakary Koné, Mohamed Koffi et autres. La défense, visiblement, n’était pas à son aise, et ce qui devait arriver arriva : Mba Sunday, avec une certaine rage en pleine surface de réparation, trouva le défaut de la cuirasse à la 38e minute. Les Super Eagles venaient là de concrétiser leur domination qui était de plus en plus permanente.

De retour des vestiaires, les Etalons avaient un but à remonter avant de faire renaître l’espoir. Cela demandait qu'ils soient costauds pour ne pas remettre l’adversaire dans le match. Mais tout au long de cette deuxième période, on n’a vu aucun joueur capable d’éclairer le jeu de sa classe. Les spectateurs (la majorité était des Sud-Africains) avaient beau multiplier les bruits de leurs vuvuzelas pour les galvaniser, ils étaient comme paralysés. En tout cas, on a senti les poulains de Paul Put empruntés et rarement en mesure d’obtenir l’égalisation. Le mental, qui était leur première vertu, n’y était pas, or quand on doute il est toujours compliqué d’inverser la tendance. C’est une formation passée complètement au travers qui a enregistré sa première défaite depuis le début de l’épreuve. La belle chevauchée, commencée à Mbombela stadium, a pris fin à Soccer City, et ce match-là nous a fait penser inconsciemment que les Etalons étaient une autre équipe. Ils se sont peut-être reposés sur leurs lauriers. C’est certainement leur plus mauvais match, et ils n’avaient aucun argument à faire valoir.

De notre envoyé spécial à Johannesburg Justin Daboné

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