La colline de Yagma était noire de monde les 9 et 10 février 2013. La raison en est la dédicace de l’église Notre-Dame de Yagma et du pèlerinage national burkinabè. La cérémonie de dédicace prévue pour le 9 février a été présidée par le nonce apostolique Vito Ralo. La consécration de l’église a été faite pendant la célébration eucharistique. Etaient comptés parmi les fervents le ministre d’Etat chargé des relations avec le parlement et de la réforme politique, Bongnessan Arsène Yé, et le président de l’Assemblée nationale, Soungalo Ouattara.
« Le sanctuaire est un haut lieu de prière où les pèlerins viennent vénérer la mère de Jésus-Christ, Marie, en lui demandant son intercession ». C’est par ces termes que le Nonce apostolique, s’est adressé aux fidèles croyants. Ils étaient nombreux les fidèles catholiques et adeptes d’autres religions (Islam, religions traditionnelle et protestante). Pour le nonce apostolique, la dédicace de l’église est un moment significatif et historique pour l’ensemble des églises catholiques à Ouagadougou en particulier et au Burkina en général. La beauté et la dignité du sanctuaire est digne de la mère de Jésus Christ, et cela, a-t-il poursuivi, doit aussi rappeler la dignité et l’amour des Hommes pour Dieu. Que cette église soit une basilique mineure ne dépend que de la communauté chrétienne, a-t-il souligné avant de rassurer que dès que l’église aura incorporé les ordonnances prescrites par Rome, il viendra faire les constatations. Selon Monseigneur Paul Zoungrana de Bobo-Dioulasso, cette église est l’œuvre des fidèles. « Il en ont mis du temps, mais ils y sont arrivés et cela traduit leur joie », a-t-il soutenu. Pour le recteur abbé Narcisse Guigma, toute église doit être bénie. Et comme il a été procédé, « cette église s’appelle maintenant Notre-Dame de Yagma. « Notre souhait est qu’elle soit une basilique mineure. Si le pape exauce ce vœu, cela sera un apport considérable pour la foi du peuple de Dieu », a-t-il ajouté. Déclarant que le Burkina Faso est une terre de foi en ce sens que sur un coût global de 550 822 530, plus de 400 millions ont été donnés par les fidèles catholiques et Hommes de bonne volonté.
Le rituel de la consécration
Le nonce apostolique Vito Ralo a procédé à la purification de l’église en aspergeant de l’eau bénite sur l’assemblée et sur l’église. C’est après cet acte que Monseigneur Philippe Ouédraogo a reçu les clés de l’église des mains de Monseigneur Réné Zoungrana. L’installation des reliques de Saint Vincent de Paul, des bienheureux Louis Léopold et de son épouse dans l’autel, le nonce apostolique a appliqué l’huile bénite sur l’autel et sur les murs de l’église. Selon Bongnessan Arsène Yé, représentant le Premier ministre, c’est avec joie qu’il a constaté la présence de croyants de toutes les confessions religieuses à ce grand évènement. Quant à Monseigneur Philippe Ouédraogo, archevêque auxiliaire métropolitain de Ouagadougou, cette église est le signe visible du Dieu invisible.
« Soyez des artisans de paix »
C’est la joie dans l’âme que les fidèles ont assisté à la célébration eucharistique du dimanche 10 février, jour de pèlerinage. Monseigneur Philippe Ouédraogo a, une fois de plus, prêché la paix et la foi, parce que 2013 est l’année de la foi. Estimant que la paix est non seulement une valeur et aussi un devoir universel, il a interpelé l’assistance à défendre et à promouvoir les droits des hommes et des femmes. Il a aussi appelé à l’éducation et à la promotion de la culture de la paix qui sont, selon lui, les conditions sine qua non d’une paix durable. « Nous vivons un temps d’auto-prise en charge, et c’est dans ce contexte que deux projets sont nés : construire un centre Nazaret et un centre Pastoral familial. L’objectif de ce centre est de préparer les couples au mariage et de soutenir les couples en difficultés », a-t-il affirmé. La famille, a-t-il poursuivi, c’est la base de tout et les repères de l’Eglise famille sont la Sainte Ecriture. « Mais de nos jours, elle est agressée en ce sens que certains pays sont en train de promouvoir les relations homosexuelles », a-t-il déploré. A en croire Monseigneur Philippe Ouédraogo, l’initiative de construire un centre pour les prêtres âgés pourrait se résumer au fait que plus de 300 prêtres burkinabè sont partout dans le monde et un bon nombre est en train de prendre de l’âge. Le mois de carême, qui est celui qui invite à davantage de charité, est celui choisi où toutes les quêtes des différentes paroisses seront utilisées pour la réalisation de ce projet. Monseigneur Philippe Ouédraogo a invité tous les Hommes de bonne volonté à faire de cette initiative une réalité.