La Fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso a rencontré la presse le samedi, 9 février 2013 à Ouagadougou. Les responsables de la structure se sont expliqués sur la mort de l’élève Joël Romain Ouédraogo.
La mort de Joël Romain Ouédraogo, précédemment élève au Groupe scolaire Saint Viateur, le 30 janvier 2013, n’est pas liée à la marche organisée par la Fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso (FES/BF) du 24 janvier dernier. C’est en substance l’information qui a été donnée par les responsables de la FES/BF au cours d’une conférence de presse tenue le 9 février 2013. Selon le président de la structure, Prosper Kinda, c’est avec regret qu’ils ont appris par voie de presse que leur ministre de tutelle a établi un lien entre le décès de l’élève et la marche de leur fédération. « Nous avons été surpris de constater que le ministre Moussa Ouattara, lors du conseil des ministres du 6 janvier ait cherché à établir un lien entre le malheureux incident ayant entraîné la mort de notre camarade et notre marche pacifique du 24 janvier », a souligné le jeune Kinda. Pour lui, le drame a été commis par le chef d’un groupe de délinquants dénommé la « Ville du crime ». « Nous n’avons aucun lien avec ce groupe. Nous ne connaissons même pas les éléments qui le composent », a ajouté Prosper Kinda.
Aussi, les membres de la FES/BF ont exigé que cette affaire soit élucidée par les autorités compétentes. Parallèlement, ils ont affirmé avoir mis un système en place pour traquer les auteurs du forfait. Ils ont même élaboré un projet afin de mettre un trait définitif aux violences qui sévissent dans les établissements scolaires ces dernières années. Le document qu’ils ont déclaré avoir remis au ministère des Enseignements secondaire et supérieur, a entre autres objectifs, la promotion de la citoyenneté et le patriotisme dans les établissements secondaires et supérieurs. Aussi, pour les élèves et les étudiants, la formation des meneurs des luttes syndicales et l’organisation d’une table ronde gouvernement-syndicats d’élèves et d’étudiants s’avèrent nécessaires.