Les candidatures CDP pour les élections couplées municipales -législatives 2012 sont connues. Au Kadiogo, c’est François Compaoré, secrétaire exécutif national chargé des mouvements associatifs du CDP qui conduira, peut-être, la liste du Kadiogo. S’agissant de la phase de candidature, le dernier mot revenant au secrétariat exécutif national (SEN), théoriquement l’un ou l’autre des candidats peut être recalé. Mais déjà les commentaires vont bon train.
Dans certains milieux on ne manque pas de dire avec une légèreté étonnante que se prépare le scénario d’une succession familiale à la tête de l’Etat.
En effet, de manière simpliste, certains imaginent qu’une fois élu député à l’Assemblée nationale, François Compaoré sera propulsé à la tête de l’institution parlementaire. Par la suite, il deviendrait président du Faso en cas d’empêchement définitif et absolu du président du Faso d’exercer ses fonctions ou de démission.
Ce que l’on ne souligne pas c’est que dans ces conditions précises la constitution dispose dans le même article(43), « Il est procédé à l’élection d’un nouveau Président pour une nouvelle période de cinq ans. L’élection du nouveau Président a lieu trente jours au moins et soixante jours au plus après constatation officielle de la vacance ou du caractère définitif de l’empêchement ».
Plus important, la mise en place d’un sénat comme cela se profile lentement mais sûrement à l’horizon, disqualifie le président de l’Assemblée nationale de succéder au président du Faso au nom de l’article 43 de la Constitution.
Cette charge reviendrait plutôt au président du sénat qui ne peut être candidat à l’élection présidentielle qu’il serait chargé d’organiser en tant que président intérimaire du Faso. Voilà qui est bien clair pour tous. Mais au fait François Compaoré, n’est –il pas un citoyen burkinabè à part entière ?
Si on admet que oui, c’est donc dire qu’il est à ce titre électeur et éligible pour peu que ce droit ne lui est pas été enlevé par la loi et conformément à l’article 12 de notre loi fondamentale qui dispose : « Tous les Burkinabè sans distinction aucune ont le droit de participer à la gestion des affaires de l’Etat et de la société.
A ce titre, ils sont électeurs et éligibles dans les conditions prévues par la loi ». Tout d’abord en tant que militant du CDP ,un des responsables de ce parti politique il a le droit légitime d’avoir des ambitions politiques, d’être soutenu par le parti qui peut proposer sa candidature pour n’importe quel mandat électif. En tant que Burkinabè, ses concitoyens peuvent lui accorder leur confiance à travers le suffrage et à n’importe quel niveau de responsabilité.
D’où vient donc le fait que certains Burkinabè veuillent refuser à d’autres les droits reconnus à tous ? Faisons donc attention à ne pas transgresser les règles qu’on s’est librement fixées pour la vie en société. Cela est risqué pour la paix sociale surtout lorsque les obstacles érigés visent des individus en particulier. Suivez notre regard vers la lagune Ebrié !