L’usage d’Internet bouleverse les pratiques de recherches documentaires. L’enseignant n’est plus le « Tout-puissant » qui pour l’élève ou l’étudiant, maîtrise tout. La nature et le nombre des ressources disponibles sont de plus en plus importants et diversifiés. Aujourd’hui, en théorie, le maître et les élèves accèdent aux ressources librement : des groupes de travail se forment sans être contraints par la limite de la classe, de l’établissement, de la proximité géographique. Il n’est plus rare que l’échange maître-élèves puisse se poursuivre hors du temps scolaire grâce à Internet… L’unité de temps (l’heure de cours), l’unité de lieu (la classe), l’unité d’action (l’objet du cours) s’effacent. L’expérience de ces technologies d’information et de communication, par la rapidité des échanges qu’elle induit, contribue à une accélération de l’histoire. Nul ne peut douter que l’usage de techniques prend ici son sens dans le cadre de projets pédagogiques, indissociables d’un projet global d’éducation ancré dans un projet de société. Toutefois, une mauvaise utilisation de ces outils peut entraîner à des conséquences néfastes dans le domaine de léducation. Il ne faut pas croire que l’ordinateur à lui seul doit tout faire. En fait, la véritable erreur, c’est de penser qu’un ordinateur, comme n’importe quelle technologie nouvelle, puisse être un outil pour apprendre. Le seul outil pour apprendre, c’est le cerveau de celui qui apprend, il n’y a pas d’autres chemins. Les enfants n’ont pas vraiment besoin d’outils qui fassent tout à leur place, pour apprendre. C’est l’enseignant qui en a besoin, notamment pour savoir utiliser et analyser les objectifs sociaux et pédagogiques que les élèves ont à maîtriser. C’est pour dire que ce sont des outils qui aident les enseignants à réunir les conditions pour que les enfants apprennent. Ce sont ces derniers qui sont, eux, indispensables.