Trois ministres étaient au premier point de presse du gouvernement de l’année 2013. Il s’agit du ministre de la Santé, Léné Sebgo, du ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Vincent Zakané et du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré. Sur invitation de ce dernier, les ministres Sebgo et Zakané ont livré à la presse leurs communications respectives. Chacun d’eux est revenu sur les sujets d’intérêt qui concernent son département. C’était hier jeudi 7 février dans les locaux de la Télévision nationale du Burkina.
Alain Edouard Traoré de la Communication, avant de donner la parole aux deux ministres invités sur le plateau du studio de production de la Télévision nationale, a fait une mention spéciale au onze national qui, selon lui, a livré un match spécial face au Ghana, malgré les adversités rencontrées. Il a souhaité que le cap soit maintenu pour une victoire finale.
Léné Sebgo de la Santé, premier intervenant, a fait le point sur le traitement de la plateforme revendicative des travailleurs de la Santé, le plan de riposte contre les épidémies et le déménagement de l’hôpital Yalgado. Concernant le bras de fer entre le SYNTSHA (Syndicat national des travailleurs de la Santé humaine et animale) et les autorités du secteur dont il est le premier responsable, Léné Sebgo laisse entendre ceci : « Nous n’avons aucune divergence avec le SYNTSHA ». Selon lui, en effet, un protocole d’accord a été signé entre les protagonistes mais c’est bien la mise en exécution de ce protocole qui pose jusqu’ici problème. C’est surtout le calendrier de son exécution qui est difficile à respecter, ajoute-t-il. A la question de savoir si la grève du SYNTSHA est un mauvais souvenir, le ministre Sebgo répond que cela ne dépend pas du gouvernement mais de la structure syndicale. Mais qu’en est-il de cette dame décédée en couche à la maternité Syla Sanou de Bobo au cours de ladite grève pour non- assistance ? Là, le ministre répond qu’il y a été dépêché une équipe d’enquête pour situer les responsabilités et que le rapport vient d’être déposé à son niveau. C’est un acte inadmissible et les responsables peuvent courir des peines, soutient-t-il. En ce qui concerne les épidémies, la méningite surtout, le ministre de la Santé s’est montré rassurant. Toutes les mesures sont prises pour une réaction rapide contre d’éventuels cas. L’hôpital Yalgado déménagera incessamment, foi du ministre Sebgo.
Le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Vincent Zakané, est revenu sur le dialogue social, l’organisation des concours d’entrée à la Fonction publique, les avancements des fonctionnaires et le niveau d’avancement du projet assurance maladie universelle pour les travailleurs. Sur le dialogue social, le ministre affirme que le Burkina en est un modèle. Le pays a su instaurer et maintenir sans interruption le dialogue social qui concerne toutes les catégories socioprofessionnelles. Il a soutenu que 18/24 des engagements pris par le gouvernement au cours des dialogues précédents ont été respectés. En ce qui concerne les concours, l’on retient du ministre que cette année, le besoin exprimé par les différents départements ministériels s’élève à 2 208 postes au niveau des concours professionnels et à 8 157 au niveau des concours directs. Mais le ministre Zakané avance qu’entre le besoin exprimé et les capacités du gouvernement à satisfaire à la demande, il y a souvent un fossé. Il a ainsi soutenu que ce besoin sera examiné par le gouvernement. Les études sont avancées sur l’assurance maladie universelle pour les travailleurs. Il reste la phase opératoire qui sera effective en 2015, foi du ministre Zakané. Sur les avancements des fonctionnaires, il affirme que 6 620 agents en ont bénéficié courant 2010-2011.
La question du sort de l’élève qui a porté un coup mortel sur un autre au lycée Saint Viateur a été posée au ministre de la Communication. Ce dernier a affirmé que le fautif est toujours en cavale et sera saisi par les forces de l’ordre. Mais auparavant, soutient-il, des mesures ont été prises lors du Conseil des ministres dernier pour sécuriser les établissements d’enseignement au Burkina pour freiner ce mal qui y prend ses quartiers.