Comment Alain Traoré a vécu cette victoire des Etalons face aux Black Stars ?
Avec beaucoup d’émotions. J’étais un peu partagé entre le Alain joueur et celui supporter. Même entretemps j’ai perdu mon sang froid sur certaines erreurs arbitrales notamment sur le penalty refusé à Jonathan Pitroipa. Et en plus de cela, il lui colle un carton rouge. Sur le champ je me suis dit que c’est une malchance pour nous. Maintenant tout cela est derrière nous. Je souhaite et j’espère que la CAF annule ce carton pour lui permettre de disputer cette finale. Je suis très satisfait de mes coéquipiers et je ne sais comment les remercier. Avec cette qualification pour la finale, ils ont offert un beau cadeau au peuple burkinabè. Ça m’a fait énormément plaisir.
Avez-vous suivi le match seul ?
J’ai suivi le match avec des coéquipiers de Lorient. Il y avait un ivoirien avec qui je me suis un peu chambré. Et comme je le dis toujours, j’essaie de positiver ma blessure. J’essaie même de l’oublier. Je me suis dit que si c’est ma blessure qui va faire remporter la coupe par le Burkina, Dieu merci. C’est une bonne chose et elle est la bienvenue. Maintenant il faut bien se soigner et travailler pour revenir à mon meilleur niveau.
Et pour la finale ?
Je prends le vol aujourd’hui pour Johannesburg pour suivre la finale.
Comment évolue votre blessure ?
Ça progresse tout doucement. C’est une déchirure et cela demande un peu de temps de repos. Je dois encore attendre 3 semaines.
Un mot à l’endroit du peuple à qui vous avez procuré énormément de la joie ?
Je demande à tous les Burkinabè d’être fiers de leur patrie et de leur équipe nationale. Tout ce que nous avons réalisé à cette CAN a permis de faire connaître le football burkinabè dans le monde entier. Le Burkina est maintenant rangé dans le gotha des grandes nations du football africain. Et quoi qu’il arrive lors de la finale, c’est le Burkina Faso qui aura gagné.
Le président du Faso lors d’une interview accordée à la presse après la demi-finale je cite « c’est sûr que pour jouer sans Alain Traoré, sans Jonathan Pitroipa, cela a été un grand handicap ». Un mot à son égard ?
Ça me fait chaud au cœur. Si nous sommes arrivés en finale, c’est grâce à lui. Nous ne pourrons jamais le remercier. C’est notre premier supporter. Il nous a toujours conseillés et encouragés. Et des paroles comme celles là venues du président du Faso me donnent la force et le courage de bien travailler pour honorer le drapeau national.
