Du 7 au 8 février 2013, le médiateur du Faso a organisé, à Ouagadougou, sa traditionnelle conférence annuelle qui s’est achevée par une conférence de presse au cours de laquelle le contenu du rapport d’activités 2011 a été rendu public.
Crée le 14 mai 1994, le médiateur du Faso est une institution en charge de la protection des droits des citoyens dans leurs rapports avec l’administration publique. En cela, il apparait comme une interface qui reçoit « les réclamations relatives au fonctionnement des administrations de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics et tout autre organisme investi d’une mission de service public ». Selon le médiateur du Faso, Alima Deborah Traoré, au cours de l’année 2011, ce sont au total 768 plaintes qui ont été instruites et qui ont concerné 4853 personnes. Et 3251 personnes auraient recouru à cette institution pour des informations. Au nombre des dossiers soumis à sa diligence, le médiateur du Faso a déclaré que près de 75% ont eu une suite favorable. Pour le médiateur du Faso, les activités inscrites dans le programme d’activités 2011 a été exécuté à 100% selon le médiateur du Faso. Dans le rapport d’activités du médiateur du Faso, il est ressorti qu’il a connu des litiges de nature diverse, à savoir financière, relative à la carrière des agents publics et de nature foncière entre autres. Mais la conduite des activités ne s’est pas faite sans coup férir. En témoigne le médiateur du Faso, des difficultés de ressources humaines, matérielles et financières entravent le bon fonctionnement de l’institution. Cependant, le médiateur du Faso s’est réjoui du renforcement de son cadre juridique avec sa constitutionnalisation. Le médiateur du Faso est désormais, à la faveur des réformes politiques, une institution constitutionnellement reconnue à l’article 160 alinéa 2. En 2012, le médiateur du Faso s’est doté de pouvoirs supplémentaires dans le cadre d’un projet de loi organique. « Parmi les changements introduits au texte, la possibilité ouverte à une organisation de la société civile de demander l’intervention du médiateur, l’affirmation expresse que la saisine d’une juridiction d’une affaire ne fait pas obstacle à ,la saisine concomitante du médiateur du Faso et le droit reconnu aux citoyens de saisir le médiateur du Faso sur des réformes législatives ou règlementaires qu’ils jugent nécessaires , constitue une avancée », a déclaré le médiateur du Faso Alima Deborah Traoré. Des innovations qui devraient permettre au médiateur du Faso de mener à bien la mise en œuvre du plan quinquennal de l’institution dont les axes majeurs sont entre autres, le renforcement de la légitimité de l’action du médiateur du Faso, le renforcement de son efficacité, de ses capacités et la promotion des droits humains. Pour le compte des actions futures, le médiateur du Faso entend créer et opérationnaliser des cadres de concertation avec les autres institutions et les différents ministères. Dans ce sens, le médiateur du Faso a mandé qu’il est envisagé la mise en place d’un cadre sectoriel de concertation avec tous les ministères. Toute chose, selon elle, devant permettre de mieux communiquer sur le traitement des dossiers soumis au ministère et d’éviter les lenteurs dans les traitements. Aussi, le médiateur entend-t-il participer auprès de l’Assemblée nationale à l’examen préalable des projets ou des propositions de lois afin d’influer sur l’orientation à donner à la finalité des dispositions quant à la préservation des droits des citoyens. Au titre des recommandations, le médiateur du Faso a interpelé les autorités sur la gestion des fonciers ruraux qui sont selon le secrétaire général du médiateur du Faso « confligènes » et la qualité du service public. Le médiateur du Faso se veut une institution plus proche des citoyens de par sa mission et son organisation. Et pour permettre une meilleure proximité géographique, le médiateur du Faso a annoncé la mise en place prochaine de la délégation des régions des Cascades, du Centre-nord, du Centre et du Plateau central .