Nous ne sommes plus qu’à 48h de la fin de la 29e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football. L’affiche de cette finale est Burkina-Nigeria. C’est à Johannesburg, ce dimanche 10 février 2013, à partir de 18h GMT. Une rencontre qui promet ! Les Etalons savent que le trophée est désormais à leur portée. Il suffit d’y croire.
Il était une fois des Etalons. Des Etalons qui partaient à une phase finale de Can pour gagner au moins un ticket pour le second tour. Et tout d’un coup, les victoires se suivent : une victoire, deux victoires, trois victoires ; quatre victoires et un nul. Vous avez compris : Invaincus en 5 matches. Du jamais vu ! Les Etalons sont donc en finale après leur héroïque qualification le 6 février dernier en demi-finale face aux Blacks Stars du Ghana. La finale n’était guère l’objectif du Burkina. Mais qui refuserait un bonus ? A coup sûr, si c’était un pari au PMU’B, peut-être qu’il n’y aurait aucun gagnant dans l’ordre, tant on ne vendait pas cher la peau des Etalons. Mais ils ont le sabot dur. Même la méchanceté de l’arbitre tunisien n’a pas entamé le moral des Etalons. Un but propre de Préjuce refusé, deux penalties non sifflés, un carton rouge inexistant pour Jonathan Pitroïpa et un penalty imaginaire accordé au Ghana. Trop pour un arbitre indigne d’une phase finale de CAN. Le Tunisien Slim Jdidi ne méritait pas d’être retenu pour une CAN, encore moins pour une demi-finale. C’est donc avec impatience que nous attendons la suite réservée à la prestation de cet arbitre. Le Burkina a écrit à la CAF par rapport à ce faux carton rouge de Pitroïpa. La structure africaine du football doit rendre justice à ce talent injustement privé d’une finale de CAN. Il n’est pas exclu que la CAF annule ce deuxième carton jaune de Pitroïpa, ce qui lui permettra de jouer cette finale tant attendue. En attendant, les Super Eagles se dressent sur la route des Etalons. Ils se connaissent bien pour s’être déjà rencontrés le 21 janvier dernier en match de poule. Un score nul (1-1) avait sanctionné cette partie. Cette fois, l’enjeu est tout autre. Le Nigeria a goûté aux délices de ce trophée par deux fois, en 1980 et 1994. Depuis lors, c’est la course vers la couronne continentale. Le Burkina rêve d’inscrire son nom sur le livre d’or de cette compétition. On devra donc s’attendre à un match tactique, rude et dur. Le Nigeria détient désormais la meilleure attaque de ce tournoi avec dans ses rangs le meilleur buteur, Eminiké qui a inscrit son 4e but face au Mali en demi-finale. Le Burkina, avec ses 7 buts inscrits contre 2 encaissés, détient toujours la meilleure défense. Ce sont deux meilleures formations qui vont se croiser pour désigner le successeur de la Zambie que le Burkina Faso a renvoyée très tôt à la maison.
Les Etalons ont désormais de l’appétit. Ils vont tout donner ce dimanche pour bien couronner cette belle chevauchée. Les supporters qui avaient fait leurs bagages pour regagner Ouagadougou hier vont finalement suivre la finale à Johannesburg. La mairie de Nelspruit qui a tout fait pour la délégation burkinabè depuis son arrivée en Afrique du Sud, a décidé de louer des cars pour convoyer ces centaines de supporters burkinabè à Johannesburg. Comme pour dire que les Etalons ont véritablement conquis le cœur des habitants de Nelspruit. Il ne leur reste plus que la coupe à offrir. Ils en ont les moyens.
CAN 2013
L’arbitre Slim suspendu, Pitroïpa attend toujours
Jdidi Slim, un nom à retenir. Il s’agit de l’arbitre du match Burkina-Ghana de la demi-finale de la CAN 2013 joué à Nelspruit le 6 février dernier. Auteur d’un arbitrage scandaleux et honteux contre les Etalons qui se sont, malgré tout, qualifiés pour la finale. La CAF, mécontente , a pris rapidement une décision à son encontre hier jeudi 7 février. Le Tunisien Slim Jdidi a été « suspendu » par la Confédération africaine de football (CAF), a annoncé son secrétaire général Hicham El Amrani lors d’une conférence de presse hier à Johannesburg. « Nous nous attendions à un meilleur niveau », a ajouté M. El Amrani. La Fédération burkinabè de football (FBF) s’est notamment plainte du second carton jaune adressé à Jonathan Pitroïpa (117e) pour une simulation dans la surface de réparation adverse. Alors que le Burkina Faso a fait appel pour annuler le carton rouge de Jonathan Pitroïpa, le secrétaire général de la CAF souligne que seul un rapport où l’arbitre reconnaîtra sa faute pourrait annuler la suspension de l’attaquant burkinabè. Et de préciser : « Le comité d’organisation n’a pas le pouvoir de changer une décision arbitrale. Si l’arbitre a admis une faute dans son rapport, le comité la prendra en considération et rendra une décision si nécessaire. Mais ce rapport (celui fait par l’arbitre après le match) est définitif. », conclut le SG de la CAF. Jusqu’à l’heure où nous mettions sous presse cet article, nous n’avions toujours pas une décision officielle de la CAF. Selon des sources, tout sera clarifié aujourd’hui. Le Burkina Faso se bat actuellement pour obtenir gain de cause. Gageons que toutes ces démarches porteront fruits. Pour ce qui concerne la blessure de Mohamed Koffi qui inquiète tant de Burkinabè, l’intéressé rassure que ce n’est pas grave. Il a voulu, selon Koffi, éviter une déchirure en demandant à sortir pour préserver la suite. Koffi le combattant sera donc opérationnel pour la finale.