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Le Pays N° 5293 du 8/2/2013

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Campagne pour les municipales complémentaires : C’est juste un jeu …
Publié le vendredi 8 fevrier 2013   |  Le Pays




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Sans tambour ni trompette, le Burkina s’apprête à entrer dans une campagne électorale. En effet, c’est ce 9 février à oh que la campagne électorale comptant pour les élections municipales complémentaires du 17 février va s’ouvrir. Jusqu’au 15 février prochain à 24h, soit une semaine, 60 partis et formations politiques concernés par la reprise des municipales du 2 décembre 2012 vont aller à la pêche aux voix des électeurs.

D’ici là, on devra, en principe, voir fleurir les posters, les tee-shirts et autres gadgets de campagne, entendre et lire dans la presse la profession de foi des politiciens en quête de suffrages. Toutefois, on peut être sûr et certain que l’on sera loin de la ferveur de la campagne électorale en prélude aux élections couplées législatives/municipales de début décembre. Et cela bien que la reprise concerne 37 provinces (où sont répartis les 691 bureaux de vote où des irrégularités ont été constatées) sur les 45 du pays. A quelques heures de l’ouverture de la campagne, la seule ferveur perceptible est celle suscitée par l’équipe nationale de football, les Etalons, qui, présents en Afrique du Sud pour la 29e Coupe d’Afrique des nations (CAN), se sont qualifiés pour la finale. Une première dans l’histoire du football burkinabè. Et c’est dans ce contexte survolté dominé par le ballon rond que les politiciens doivent aussi convaincre les électeurs des zones où le scrutin doit être repris, de leur donner à nouveau leurs voix. Seront-ils entendus vu que les Etalons, bien partis pour remporter la coupe le 10 février, vont leur ravir la vedette ? Mais la campagne électorale étant instituée pour que tous les prétendants courtisent l’électorat, il est de leur devoir de la battre ou de faire semblant pour certains avec cette fameuse campagne de proximité.

En tout état de cause la campagne qui s’annonce donne l’occasion d’appeler les uns et les autres au fair-play. Bien que les élections aient un caractère partiel, on ne se lassera pas d’insister sur le respect mutuel que se doivent les protagonistes, d’appeler à une campagne électorale apaisée. Avant tout, celle-ci n’est qu’un jeu. Ce n’est pas la guerre encore moins une période où il faut en finir, par tous les moyens, avec son adversaire politique comme certains politiciens et militants, ont malheureusement tendance à le croire sous nos tropiques. Malgré les appels dans ce sens lors de la campagne pour le scrutin couplé, des comportements aux antipodes de l’esprit démocratique ont été tout de même observés. Ce fut le cas, par exemple, des perturbations de meetings, d’arrachages d’affiches de campagne, de rachats de cartes d’électeurs dans des fiefs de partis rivaux, etc. Pour cette campagne à la petite échelle, on ne voudrait plus assister à ce genre d’attitude et de comportements qui n’honorent pas la démocratie.

Candidats et militants, faites-nous honneur cette fois ! Le même appel au fair-play, à une conduite exemplaire est également valable pour le 17 février, jour du scrutin. Les électeurs, les candidats, l’administration électorale doivent tout mettre en œuvre pour que les élections se déroulent dans le calme et la transparence. Des leçons doivent être tirées des attitudes ayant entraîné la reprise des élections dans certaines circonscriptions. Ce serait dommage si jamais ce n’est pas le cas et qu’il va falloir procéder encore à d’autres annulations (et éventuellement une autre reprise si les textes le permettent) pour irrégularités. Chacun doit mettre un point d’honneur pour que tout se passe bien cette fois. On ne peut pas perdre éternellement du temps pour mettre en place les exécutifs locaux alors que le développement des collectivités territoriales urge. En attendant, bonne campagne électorale à tous ceux qui sont concernés par les municipales partielles !

Séni DABO

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