L’ascension fantastique des Etalons aura été la plus grosse surprise de cette année 2013. Aussi bien pour les Burkinabè eux-mêmes que pour les plus fins connaisseurs du football. On s’attendait à presque tout, sauf à la qualification des "canassons" pour la finale de dimanche prochain. Jamais, l’équipe nationale n’est allée aussi loin. Jamais, les supporters des Etalons n’ont été autant régalés de victoires.
Les euphories populaires qui ont accompagné la belle chevauchée du Onze national face à l’Ethiopie, la Zambie, le Togo et le Ghana, sont certainement des moments inoubliables de réjouissances et de jouissances légitimes du peuple burkinabè. On ne le dira jamais assez, la dernière fois que des foules de jeunes et d’anciens ont été aussi fiers de leur équipe nationale remonte à la phase finale de la CAN qui s’est tenue pour la première fois au Pays des Hommes intègres.
Quels que soient le résultat de la finale qui les opposera dimanche prochain aux Supers Eagles du Nigéria, les Etalons se seront incontestablement hissés sur le toit du football africain. C’est tout à l’honneur de ces garçons, sans grandes références qui sont allés chercher au plus profond d’eux-mêmes, victoire après victoire, un ticket pour cette finale 100% Afrique de l’ouest. Il y a certainement de quoi rendre un hommage mérité à chacun des Etalons, mais aussi à l’entraîneur Paul Put.
Une certaine renommée qui colle malheureusement à la peau du technicien belge ne l’a pas empêché d’offrir au football burkinabè l’un des plus beaux cadeaux auquel il ne s’attendait pas de si tôt. Maintenant que ces braves joueurs ont prouvé à l’ensemble des Burkinabè que rien n’est impossible à celui qui mise sincèrement sur ses potentialités intrinsèques, il ne reste plus qu’à croire que l’émergence économique et politique est aussi possible pour ce pays considéré, à raison comme «l’un des plus pauvres du monde». Si le Burkina Faso peut émerger par le foot, c’est que plus rien ne devrait être impossible.