La Jeunesse chrétienne étudiante (JEC) de Ouagadougou a procédé le samedi 2 février 2013 au lancement officiel de ses activités du projet portant « Prévention et gestion des crises en milieux scolaire et universitaire : la JEC en action ». Au cours de cette cérémonie, le calendrier des activités a été dévoilé.
Le programme de la JEC s’inscrit dans un contexte de crises scolaires et universitaires de plus en plus fréquentes au Burkina. Les revendications se traduisent souvent par la violence, la casse, la diffamation et l’indiscipline, a expliqué la présidente de la JEC, Delphine Tiendrébéogo. A son avis, même si les maux qui minent nos lycées et universités doivent être combattus, il ne faut pas perdre de vue certaines valeurs cardinales dont la paix. « Il est temps que chacun de nous fasse une autocritique afin de voir ensemble comment construire un environnement stable et harmonieux », a-t-elle souligné.
Les formations et les conférences publiques au premier plan
Le représentant de la Commission justice et paix de la JEC-Ouaga, Arsène Nagalo, a affirmé que l’accent sera mis sur les formations et les conférences publiques qui cibleront les élèves et étudiants de Ouagadougou. Neuf établissements ont été retenus pour la formation qui se déroulera sous le thème « Causes et conséquences des crises scolaires : rôles et implication des élèves dans la prévention et la résolution de ces crises ». Celle-ci débutera le 9 février dans les lycées Phillipe Zinda Kaboré, Sainte Colette et le lycée municipal Bambata. La seconde formation est prévue le 23 février et se tiendra dans les lycées Vénégré, Bogodogo et le Lycée mixte de Gounghin. La dernière journée de la formation aura lieu au Lycée technique de Ouagadougou (LTO) et aux lycées Boa Yam et Bangré Yiguia le 23 mars. L’Université de Ouagadougou abritera, quant à elle, trois conférences publiques. La première aura lieu le 16 février sous le thème : « Causes et conséquences des crises universitaires : rôle et implication des étudiants dans la prévention et la résolution de ces crises ». Une seconde conférence se tiendra le 16 mars sous le thème : « Le droit de grève comme un des moyens de revendication : légitimité et limites ». La dernière conférence, le 30 mars, portera sur la « force du dialogue pour un syndicalisme constructeur : implication des mouvements et associations syndicaux ». La série d’activités sera couronnée par un atelier portant sur « la partition des différents acteurs du monde éducatif dans la prévention, la gestion et la résolution pacifique des crises scolaires et universitaires », le 6 avril. Les étudiants et les élèves seront conviés à un cross populaire, le 20 avril. « Les activités de la JEC ont pour vocation de réduire de façon considérable les manifestations de protestation des élèves et étudiants », a ajouté Arsène Nagalo. L’organisation prône le dialogue pour résoudre les différends causés par certaines décisions des responsables scolaires et universitaires. L’aumônier principal des universités et grandes écoles, Augustin Missodé, a salué l’initiative et exhorté chaque « jéciste » à combattre d’abord la violence en soi, puis autour de soi.
