L’ordre de passage des partis politiques dans les émissions et les pages spéciales de la campagne des élections municipales complémentaires du 17 février prochain a été tiré au sort par voie électronique ce mardi 5 février à Ouagadougou.
Le tirage a été planifié par le Conseil supérieur de la communication (CSC), qui est responsable de l’organisation de la couverture médiatique des activités des 60 partis politiques impliqués dans cette élection dans 691 bureaux de vote rendue nécessaire par un jugement du Conseil d’Etat. Le CSC doit s’assurer de l’égal accès des partis politiques dans les médias publics, et donc du passage, selon l’ordre planifié, de chaque parti dans les émissions spéciales de radio et de télévision de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) et des pages spéciales du quotidien Sidwaya. Toutefois, compte tenu de la brièveté de la campagne électorale, qui ne durera qu’une semaine, la longueur des reportages parrainés par le CSC a été réajustée. Chaque parti disposera, cette fois, de cinq minutes pour adresser son message de campagne aux électeurs à la télévision de la RTB, et de cinq autres minutes à la radio du diffuseur public. Un espace d’une demi-page leur est aussi dévolu dans les colonnes de Sidwaya une fois au cours de la campagne. Le tirage au sort a été effectué rapidement dans une banque de données informatisée, selon la méthode déjà utilisée pour les élections législatives et municipales couplées. « C’est une répétition de ce qui a été fait en novembre 2012 », a affirmé Béatrice Damiba, la présidente du CSC. Des représentants dûment accrédités des partis politiques pourront venir récupérer leur fiche individuelle de passage à partir du 6 février à 16h au bureau du CSC. Le CSC est également responsable du respect des principes de pluralisme et d’équilibre de l’information dans tous les médias burkinabè. « En ce qui concerne les médias privés dans la couverture médiatique de ces élections, je dois rappeler que ceux d’entre eux qui avaient été agréés pour les élections du 2 décembre sont tenus aux mêmes engagements », a ajouté Béatrice Damiba, en soulignant que cela se fera « en dehors de toute subvention additionnelle de l’État ».
L’importance d’un programme d’activités précis
Le tirage au sort a été l’occasion pour les représentants des partis de faire part de leurs inquiétudes quant à la couverture médiatique régionale de leurs activités. « Nous allons faire de notre possible pour satisfaire les formations politiques, mais ce ne sera pas possible de couvrir tous les meetings dans toutes les provinces, a expliqué le ministre de la Communication, Alain Edouard Traoré. Ce qui est important, c’est une portée nationale équilibrée ». Une dizaine d’équipes mobiles du CSC se promèneront d’ailleurs dans le pays pour s’assurer que les médias font bien leur travail. La présidente de la CSC a, de son côté, rappelé aux représentants des partis politiques que, pour s’assurer d’une bonne couverture, ils doivent remettre rapidement aux médias le programme détaillé de leurs activités de campagne. Et celui-ci « devra être le plus précis possible », a souligné le ministre Traoré. « Il faut nous aider pour qu’on vous aide », a conclu Béatrice Damiba en rappelant que des rencontres avaient eu lieu pour relever les lacunes de la campagne de novembre 2012, « mais nous manquons de recul pour intégrer les solutions envisagées pour parfaire notre approche ».
Christine SAWADOGO et Benoîte LABROSSE (Stagiaire)