L’année 2012 n’a pas été de tout repos pour les hommes de la gendarmerie nationale. Les statistiques laissent voir une situation peu reluisante de la sécurité au Burkina Faso, ce qui constitue un défi pour la gendarmerie nationale qui souhaite le grand maillage possible du territoire national. Les sorties sur le terrain se sont multipliées en 2012, les interpellations et les arrestations aussi. Mais les gendarmes n’ont pas manqué d’essuyer quelques coups, de la part des populations, lors des sorties de maintien de l’ordre. Zoom sur quelques statistiques de la gendarmerie nationale du Burkina Faso.
L’année 2012 à la gendarmerie nationale a été marquée par de nombreux évènements. Ils vont du fonctionnement normal du corps aux incidents survenus malencontreusement. En vue de dissiper toute velléité, la gendarmerie avait émis le grand vœu de « communiquer ou périr » au cours de l’année 2012, au lendemain de la crise qui a secoué la presque totalité de la gendarmerie nationale. A cet effet, les premiers responsables ont décidé de former les hommes sur les éléments de base de la communication. Ainsi, en juillet 2012, la hiérarchie de la gendarmerie nationale a suivi une formation avec le Pr Serge Théophile Balima sur la communication institutionnelle. Des thèmes tels que « Le modèle de communication avec les populations », « Comment entretenir les relations avec les médias », « Le rôle des acteurs et la communication de leadership » ont été développés. Outre cette formation pour plus de succès dans les actions, la gendarmerie s’est dotée d’une fanfare. Des gendarmes burkinabè sont allés suivre une formation au Togo pendant 9 mois pour l’animation d’une fanfare nationale. Leur baptême du feu a eu lieu le 11 décembre 2012 à Koudougou lors de la célébration de la fête de l’Indépendance.
182 857 480 F CFA pour le Trésor public
Sur le plan des actions régaliennes de la gendarmerie nationale, les statistiques sont remarquables. La gendarmerie nationale a effectué 30 401 patrouilles. Au cours de celles-ci, les hommes de la « Force humaine » ont pu mettre aux arrêts 3 534 personnes suspectes puis conduites devant les tribunaux par les officiers et agents de police judiciaire. Sur le plan des constatations, ce sont 814 crimes et 5 282 délits qui ont été constatés. Pour toutes ces actions, la gendarmerie nationale a engrangé, pour le compte du Trésor public burkinabè, 182 854 480 F CFA. Néanmoins, des difficultés demeurent et se présentent comme des défis pour la gendarmerie nationale. A travers le territoire, la gendarmerie nationale a géré, à sa façon, les troubles majeurs qui ont émaillé le pays en 2012. Ces émeutes ont été constatées à Guenon, Bobo- Dioulasso, Passakongo, Bahn, Gaoua, Ouahigouya, Tougan, Ouagadougou, Boussouma et Tema Bokin. Ces villes ont été secouées, d’une manière ou d’une autre, par des troubles, mettant la gendarmerie et bien d’autres forces de l’ordre à l’épreuve. Pour qui a suivi l’actualité sécuritaire au Burkina Faso, les émeutes de Boussouma ont été les plus violentes puisque certains hommes ont été blessés et sont toujours en soins, d’autres inaptes.
Le maillage du territoire national
Afin de toujours mener à bien sa mission, la gendarmerie nationale souhaite pouvoir faire un maillage total du territoire national. En plus de l’ouverture des cinq escadrons de gendarmerie nationale que sont Ouahigouya, Tenkodogo, Gaoua, Ouagadougou et Fada, ainsi que des deux groupements de gendarmerie départementale de Koudougou et de Tenkodogo, le plus grand souhait est de s’étendre sur tout le Faso. Cette extension, à n’en point douter, permettra de réduire le temps d’intervention de la gendarmerie en cas d’intervention. Il convient de noter que la gendarmerie nationale a participé aux opérations de maintien de la paix dont les plus remarquables sont le 11e Escadron de soutien à la paix (ESP) au Soudan et le 21e en Guinée-Bissau.
