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Sidwaya N° 7350 du 6/2/2013

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Interdiction des essais nucléaires : Le Burkina Faso élu pour abriter une campagne de mesures des radios éléments résiduels
Publié le jeudi 7 fevrier 2013   |  Sidwaya


Lassina
© Autre presse par DR
Lassina Zerbo, secrétaire général de l`Organisation du Traité pour l`interdiction des essais nucléaires (CTBTO)


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Une délégation de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), avec à sa tête le secrétaire exécutif de l’institution, Dr Lassina Zerbo, en mission d’inspection au Burkina Faso, a animé le mardi 5 février 2013 à Ouagadougou, un point de presse. L’objectif a été d’expliquer l’implantation très prochaine, d’une campagne de mesures des radios-éléments résiduels sur le territoire burkinabè.

Le Burkina Faso a été choisi par l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) pour abriter une campagne de mesures des radios-éléments. L’information a été donnée à la presse, le mardi 5 février 2012 au cours d’un point de presse à Ouagadougou.
Selon le secrétaire exécutif de l’OTICE, le Burkinabè Lassina Zerbo, « la campagne consistera à installer au sein du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), une station de mesure du signal résiduel de gaz rares, pour une période d’environ six mois ». A l’entendre, ces campagnes s’inscrivent dans la volonté de l’OTICE de repérer tout évènement suspect allant dans le sens d’un essai nucléaire.

En effet, il ressort que la crédibilité du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) est basée sur sa capacité à détecter tout essai nucléaire qui viendrait à être effectué sur n’importe quel point de la planète. « Pour ce faire, l’OTICE a installé, à travers le monde, un réseau de 337 stations disposant de matériels de mesure disséminées à la fois sur la terre et dans les mers », a rappelé le Dr Lassina Zerbo. Pour lui, ce réseau, appelé Système de surveillance internationale (SSI) permet aux Etats signataires du TICE de vérifier le respect des dispositions du traité portant sur l’interdiction des essais nucléaires. En vue de juger de la faisabilité du projet qui pourrait être réalisé à partir d’avril 2013, une délégation de l’OTICE a été en mission d’inspection au Burkina Faso du 2 au 6 février 2013. La mission s’est déroulée en partenariat avec le Laboratoire américain Pacific north national laboratory (PNNL). Le séjour de la délégation a été marqué par des visites de terrain, des séances de travail avec des experts nationaux et le point de presse. De l’avis des animateurs de la conférence de presse, les campagnes de mesures des radios-éléments ont déjà été menées auparavant dans sept pays du monde. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de l’Allemagne, de la Belgique, de l’Indonésie, du Japon, du Koweït et de la Thaïlande. Selon eux, l’originalité du choix du Burkina Faso pour la campagne réside dans le fait que c’est le premier parmi les Etats-hôtes de l’expérience, proche de l’équateur dans lequel des mesures seront réalisées pour la première fois.

Rien que des avantages pour le Burkina Faso

Quels peuvent être les impacts (positifs et probablement négatifs) d’un tel projet pour le pays hôte ? A cette préoccupation, Dr Zerbo a répondu qu’il n’y a que des avantages. « Cette initiative en plus de donner de la visibilité au Burkina Faso, pourra servir dans le domaine de la recherche, de la formation et de l’évaluation au niveau national du résiduel de radio-isotopes d’origine médicale et industrielle », a-t-il affirmé. Ses propos ont été corroborés par ceux du Ministre de la recherche scientifique et de l’Innovation, Gnissa Esaïe Konaté qui estime que le projet va permettre au Burkina Faso d’être en avance dans le domaine. Il a indiqué que la mise en œuvre de la campagne va permettre de renforcer les capacités techniques de recherche au plan national et contribuer à la formation d’une nouvelle génération d’experts nationaux à travers des programmes ciblant des étudiants dans plusieurs secteurs des sciences et technologies spécifiques de l’OTICE. L’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) a pour rôle de détecter toute explosion atomique sur la planète et d’en faire part aux pays signataires. Cela permet, selon les experts, « de prendre des mesures afin d’empêcher les puissances nucléaires actuelles, de poursuivre leurs essais et les Etats n’en disposant pas de l’arme atomique, de se doter de ces mesures ». C’est depuis octobre 2012 que le Burkinabè, Lassina Zerbo occupe le poste de secrétaire exécutif de l’institution onusienne. Le Burkina Faso est membre du TICE, depuis le 19 février 2002. Dans le cadre de la mise en œuvre dudit traité, une Autorité nationale (AN-TICE) et un Centre national de données (CND/AN-TICE) ont été mis en place afin d’assurer la liaison avec l’OTICE et participer en toute confidentialité, à l’échange international de données.
La rencontre avec les journalistes a été organisée par le ministère en charge des Affaires étrangères, en collaboration avec celui de la Recherche scientifique et de l’innovation. Elle a été animée par le secrétaire exécutif de l’OTICE, Dr Lassina Zerbo, en compagnie des ministres Esaïe Konaté, Palé Thomas (délégué auprès du ministre en charge des Affaires étrangères), ainsi que de l’ambassadeur des Etats- Unis au Burkina Faso, Thomas Dougherty.

Alban KINI
alban_kin@yahoo.fr
Bénédicte Mariette KABORE
(Stagiaire)


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