Les Etalons du Burkina Faso en finale de la Can 2013! Il a donc fallu que le président burkinabè Blaise Compaoré, féru de football et premier supporter de l’équipe nationale, patiente quinze longues années avant de vivre ces moments de bonheur, à l’instar de tous le peuple burkinabè. Revoir l’équipe nationale de football dans le dernier carré de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui s’achève dimanche prochain en Afrique du Sud.C’est simplement historique! Après l’exploit réalisé à domicile, à l’occasion de la toute première phase finale organisée à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, les Etalons du Burkina ont brisé le signe indien qui semblait leur barrer la route. Ils font même mieux, en accédant à la finale qu’ils disputeront face aux Super Eagles du Nigéria qu’ils avaient contraint au nul (1-1) en match de poule.
On le sait, Blaise Compaoré est un grand amateur de football. Une passion qui avait pesé sur la décision d’organiser une phase finale de CAN par ce «petit pays» qui avait à peine les infrastructures nécessaires pour faire face à toutes les exigences de la compétition panafricaine. Grâce à une mobilisation tous azimuts, le pari a été tenu.
En 1998, les Etalons ont réussi à se hisser à la quatrième place. Les principales retombées de cette opération auront été l’érection de centres de formation de jeunes footballeurs dont les premières recrues peuvent être fières aujourd’hui, d’être les principaux acteurs de la belle chevauchée du onze national à la CAN 2013. Alain Traoré, Wilfried Sanou, Madi Panendetigiri et Jonathan Pitroipa… font partie des bonnes graines issues de ces premières écoles.
Cette finale, en attendant peut-être le titre continental, c’est une belle victoire pour tous les architectes du football burkinabè. Et aussi pour le président Compaoré qui aura tout essayé pour que ce sport s’impose comme le plus populaire du pays. En attendant les rendez-vous de 2015, à la fois footballistique avec la prochaine CAN et politique avec l’élection présidentielle, le président du Faso a déjà amplement joué sa partition en écrivant une belle page de l’histoire du sport-roi dans son pays. En effet, il a incontestablement permis au Burkina de se hisser au rang des pays qui comptent en matière de football.