A peine les listes des candidats à la candidature à la députation aux législatives transmises au niveau central, les différentes sections et autres sous-sections des partis et formations politiques ont entamé la désignation des futurs conseillers et conseillères au niveau local. Mais les choses ne semblent pas aller comme il se doit dans la sous-section du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de Djibasso,précisément dans le village de Pia 1, où des militants contestent le choix de certains candidats.
Le choix de certains candidats aux élections municipales de décembre 2012 crée une mésentente entre les militants CDPde Pia1, village situé à environ 17 km de Djibasso. Cette situation a amené une délégation dudit village à descendre sur le siège du parti au pouvoir à Nouna. Ladite délégation était composée de SiakaSanwo, de DjibrilouKonaté, le 2econseiller sortant dudit village, de Soumana Konaté et de BoureimaSanwo, tous des militants du parti majoritaire. Ils affichaient une ferme volonté de rencontrer le haut-commissaire de la province de la Kossi et le procureur près le Tribunal de grande instance (TGI) de Nouna pour tirer l’affaire au clairet, dans le cas échéant, laisser la population, qu’ils ont pu contenir jusque-là, manifester son désaccord sur ce qu’ils ont appelé les combines qui sont entrain d’être menées sur leur dos. Cette situation de mécontentement ne règne pas que dans le village de Pia1 car la même situation se vitaussi àDjibasso. C’est grâce à l’intervention d’un natif de cette localité résidant à Nouna, qu’une solution à l’amiable a été trouvée au siège du parti, en présence du Secrétaire général (SG) de la section provinciale de la Kossi, Mamadou Simboro, qui s’y est fortement impliqué. C’était le 5 septembre 2012 aux environs de 15h. Pour la délégation de Pia 1, le nœud du problème réside dans la manière dont les quatre conseillersont été choisis. « Le 1er conseiller sortant, Siaka Konaté, est venu me dire que le parti a décidé, et ce, au vu de son bon résultat à lui, de chercher trois autres personnes pour l’adjoindre pour continuer le mandat. Quant à moi, il m’a fait savoir que je pouvais me reposer. Je n’ai rien compris dans cette manière de faire. J’ai donc entrepris des démarches pour comprendre ce qui se passait. C’estainsi que j’ai su que c’était lui,Siaka Konaté, et le maire de Djibasso, René Dembélé, qui sont derrière cette manigance. C’est pourquoi nous sommes à Nouna aujourd’hui », s’est exprimé le 2e conseiller sortant, Djibrilou Konaté, très remonté contre cette manière de faire de son parti. « Nous sommes déterminés à tirer au clair cette affaire de choix qui frise les manières de la mafia », a renchéri SiakaSanwo. « Ou bien le choix des candidats pour les conseillers est repris, ou nous ne répondrons de rien dans le village de Pia 1 », ont soutenu tous les membres de la délégation lorsque nous les avons rencontrés à leur sortie d’entrevue avec le SG provincial du CDP/Kossi. A Djibasso et selon nos informations, le comité de choix des candidats n’avait pas encore siégé alors que le délai arrivait à terme ce jour-là. Les populations avaient fait leur choix et attendaient la confirmation de ce comité qui traînaittoujours les pieds. Beaucoup se disent prêts à descendre dans la rue si jamais le maire sortant, RenéDembélé, était retenu sur la liste des candidats aux municipales. Comme arguments contre celui-ci, ils évoquent, et ce, selon d’ailleurs les directives du parti, les textes qui interdisent le choix de toute personne faisant l’objet de poursuite judiciaire. En rappel, le maire est actuellement accusé de détournement de 50 sacs de vivres destinés à la vente à prix social au bénéfice des populations. L’affaire n’a pas encore connu son dénouement. Toute chose qui a amené le SG provincial, Mamadou Simboro, à appeler la sous-section de Djibasso pour lui dire de reprendre le choix des candidats à Pia 1 et lui rappeler aussi que le maire sortant, René Dembélé, qui fait l’objet d’une affaire pendante en justice, ne peut être retenu sur une liste quelconque, et ce, suivant les directives du parti. Contacté, Mamadou Simboro a tout simplement qualifié cette situationd’incompréhension passagère qui trouvera vite des solutions.
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