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Sidwaya N° 7350 du 6/2/2013

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Appui à la promotion de la filière mangue : La Banque mondiale évalue la pertinence de ses interventions
Publié le mercredi 6 fevrier 2013   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Appui à la promotion de la filière mangue : La Banque mondiale évalue la pertinence de ses interventions


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En tournée de supervision des activités du Programme d’appui aux filières agropastorales (PAFASP), une mission de la Banque mondiale a séjourné dans la région des Hauts-Bassins, les 30 et 31 janvier 2013.

Le Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (2007-2012) exécuté avec l’appui financier de la Banque mondiale est en phase d’achèvement. Après une première visite en novembre 2012 dans les régions du Centre du pays, une autre mission du principal bailleur de fonds du Programme est allée sur le terrain pour évaluer les acquis dans les Hauts-Bassins, afin de les consolider à travers une phase additionnelle en vue, de 3 à 4 ans. L’équipe de la Banque mondiale était conduite par le chef du Projet PAFASP au bureau régional de la Banque à Abidjan, Nabil Chaherli. La délégation s’est d’abord rendue à DAFANI SA, une usine de production de jus de fruits, particulièrement la mangue à Orodara. L’unité avait dû interrompre ses activités en 2010 à cause des difficultés financières pour les reprendre en 2011, avec l’aide de l’Etat à travers le (PAFASP), sur le modèle de financement du Partenariat public-privé (PPP). A une soixantaine de kilomètres de Orodara, la mission a visité une unité de séchage de mangue à Tousiana avant de s’entretenir avec l’ensemble des groupements de producteurs et transformateurs de mangues de la localité. A l’unanimité, les promoteurs ont affirmé que les formations, les missions commerciales et les voyages d’études dont ils ont bénéficié du Programme, leur permettent aujourd’hui de pouvoir compter sur eux-mêmes, de façon à assurer la viabilité de la filière mangue. C’est du moins, l’avis du président de la Chambre régionale d’agriculture des Hauts-Bassins, Nessan Faustin Coulibaly, par ailleurs président de l’association Dansia des producteurs de mangues de Toussiana. Il soutient néanmoins que les producteurs de mangues ont encore besoin de l’aide du PAFASP, pas financièrement, mais en matière de formation, d’organisation de cadres de concertation entres acteurs, d’appui technique et de lutte contre la mouche de fruit.

« Le PAFASP n’est pas un projet qui sera là pour toujours. Mais nous souhaitons qu’il reste encore un bout de temps pour consolider ce qu’il a déjà commencé à faire », a lancé M. Coulibaly. Après avoir pris note des préoccupations des producteurs et transformateurs de mangues de Toussiana, la mission a visité l’unité de conditionnement de mangues fraîches (Terminal fruitier) et le marché de fruits (Léguémalôgô) au secteur 10 de la ville de Bobo-Dioulasso. L’occasion était belle pour les transformateurs, commerçants et exportateurs de mangues de Sya, de poser les problèmes qui minent le bon fonctionnement de la filière dans la capitale économique. Les détaillantes du marché de fruits ont déploré les tracas des paiements mensuels des stands, les problèmes de conservation des fruits, entre autres. Les exportateurs aimeraient voir mieux organisé le maillon commercialisation de la filière, améliorée la qualité des mangues produites. Après avoir constaté, écouté, apprécié suggéré et encouragé, la délégation de la Banque mondiale et du PAFASP sont à même de s’interroger sur la pertinence de l’appui du Programme de façon à apporter les réglages et les réorientations nécessaires pour des résultats plus consistants. Pour le coordonateur national du PAFASP, Atamana Bernard Dabiré, avant de poser d’autres préoccupations, il est important que les bénéficiaires de l’appui du projet s’approprient et mettent en œuvre ce qu’ils ont déjà reçu, en matière de formation en bonne pratique agricole, ou ce qu’ils ont vu chez des producteurs modèles au cours des voyages d’études et des missions commerciales à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Le chef du projet PAFASP à la Banque mondiale repart avec « une bonne impression » et une idée précise sur les différents maillons de la filière mangue. « L’objectif est en passe d’être atteint. Il y a un déficit de productivité, de transformation, de marché, de concertations régulières, mais la filière mangue évolue dans la bonne direction », a apprécié Nabil Chaherli. Il a recommandé aux acteurs des efforts pour produire des mangues de qualité, des regroupements pour éviter les approches individualistes, et une adaptation aux exigences du marché. M. Chaherli a indiqué qu’à l’issue de la visite, des financements additionnels seront envisagés sur la base d’un bilan et des constats de performances.
Le PAFASP est un projet de 44 milliards mis en œuvre depuis 2007 pour une période de 6 ans par le ministère en charge de l’Agriculture, en vue de promouvoir un secteur agricole productif, compétitif, tourné vers le marché. Il a été prorogé d’une année pour finir en fin 2013. Il est de plus en plus question d’une phase additionnelle de 3 à 4 ans, qui viendra consolider les acquis de la première phase.

Mahamadi TIEGNA
camerlingue78@yahoo.fr

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