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L’Observateur N° 8305 du 4/2/2013

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Le jeu et les joueurs : Jusqu’où iront les Etalons ?
Publié le mardi 5 fevrier 2013   |  L’Observateur


CAN
© AFP par DR
CAN 2013/2eme journée groupe C: Large victoire des Etalons du Burkina face à l`Ethiopie (4-0)
Vendredi 25 janvier 2013, Nelspruit les Etalons écrasent les Ethiopiens ( 4-0)


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Bon ou pas, ce n’est pas le problème. Pour le moment, le onze du Burkina poursuit son petit bonhomme de chemin à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football. On le sait déjà, les Etalons sont sortis vainqueurs le dimanche 3 février 2013 de leurs quarts de finale face aux Eperviers du Togo (1-0) dans la première partie des prolongations. C’est encore un autre succès obtenu au prix de grands efforts. Pour ce match, le panorama a bien changé et c’est une équipe résolument tournée vers l’offensive qui a écarté le jeu au maximum. Mais tout n’a pas été parfait, surtout l’attaque qui manque véritablement de baroudeur.


Daouda Diakité : Après l’expulsion de Soulama lors du match contre les Antilopes Walya de l’Ethiopie, il est entré à la 61e minute. On doutait un peu de ses capacités à faire le ménage, surtout qu’on n’a pas oublié ses contre-performances à Malabo en 2012. Mais il s’est montré rassurant par ses prises de balle et il a encore fait mieux face aux Chipolopolos de la Zambie. Dimanche dernier, Diakité a su être présent et concentré sur quelques coups de palette des Eperviers. Il a effectué une sortie décisive à la 77e minute en empêchant Adebayor de marquer.



Bakary Koné : Dans les moments chauds après le premier quarts d’heure, il n’a pas paniqué ; mieux, le sociétaire de Lyon (Ligue 1 en France) a sérieusement bataillé en ne quittant pas d’une semelle Adebayor, le maître à jouer de la sélection togolaise. C’est un bon match qu’il a livré. Pourvu qu’il continue sur sa lancée !



Paul Koulibaly : C’est le complice de Bakary dans l’axe et, comme lui, il veillait aussi au grain. Affichant une certaine volonté, il a tiré son épingle du jeu.



Mohamed Koffi : Depuis le début de la compétition, l’homme à la barbiche teinte d’une couleur spéciale a vraiment de l’abattage. De son poste de latéral droit, il ne se contente pas de défendre et, maintes fois, il n’hésite pas à appuyer l’attaque. Ce fut encore le cas dimanche où son apport fut très précieux dans les mouvements offensifs. En tout cas, Koffi a fait les choses avec plus de caractère et il est incontestablement l’homme du match.



Madi Panandétiguiri : Cette fois, il n’est pas retombé dans des travers domestiques qui provoquent souvent les critiques des supporters. Admirable par son courage, il s’est risqué à quelques offensives et a réalisé un retour décisif en faisant preuve d’un sang-froid pour sauver une balle qui a failli mourir dans les filets.



Djakaridia Koné : Il s’est démené comme un beau diable pour ne pas laisser le contrôle du milieu à l’adversaire. Mais à force de vouloir bien faire, des déchets transparaissent de son jeu et ses relances étaient souvent hasardeuses. Quand on se met au service d’un collectif, il faut savoir décaler intelligemment un partenaire bien placé.



Charles Kaboré : On va au match comme au combat, c’est la psychologie sportive qui nous l’enseigne et il a fait preuve d’une activité débordante. N'ayant cessé de faire des appels, il a constamment participé aux offensives de son équipe. Mais la plupart de ses tirs, vraissemblablement effectués sans conviction, se terminaient dans le ciel de Nelspruit. Toutefois, on n’oubliera pas qu’il fut à l’origine du but qui vaut son pesant d’or.



Issouf Ouattara : Absent lors des trois premiers matches pour blessure, on était surpris de le voir faire partie du onze de départ. Wilfried Dah n’ayant rien démontré jusque-là, on attendait qu’il confirme qu’il n’avait pas sa place sur le banc. Mais il a alterné le bon et le moins bon, se montrant quelquefois brouillon dans son jeu.



Wilfried Sanou : Il n’est plus tranchant comme par le passé, où ses percées faisaient mal. Un peu lourd, il a beaucoup souffert sur le côté droit et il s’obstinait coûte que coûte à partir balle au pied. Une prestation en demi-teinte et son remplacement par Prejuce Nakoulma (66e) dans la première partie de la prolongation a été même tardif. Ce dernier a beaucoup bougé devant, et sur l’aile gauche il a accéléré le jeu et sa vitesse a un peu perturbé les défenseurs togolais. Mais Nakoulma est souvent trop pressé et se fait contrer au dernier moment.



Moumouni Dagano : il avait disparu de la circulation pour avoir travaillé insuffisamment. Mais pensez-vous que dimanche il a assumé pleinement son rôle de capitaine ? Pour notre part, Dagano est encore passé à côté du sujet. Pendant les 120 minutes de jeu, il n’a pas pesé un seul instant sur la défense adverse. Avec un taux de déchets trop élevé, on ne pouvait compter sur lui alors que les occasions doivent revenir aux attaquants. Perdu dans un bloc étiré comme un élastique, il a déçu comme d’habitude et on se demande encore pourquoi Paul Put ne l’a pas remplacé.



Jonathan Pitroipa : Il a débloqué la situation à la 105e minute sur une tête rageuse qui a surpris Agassa sur un corner tiré par Charles Kaboré. Mais avant ce but qui a libéré les siens, il a réussi des dribbles en forçant le passage et pénétrent dans la surface. Mais il s’écroulait par moments sans aller au bout de ses efforts. Pitroipa a permuté de temps en temps et il a fini par marquer son deuxième but de la CAN. Fatigué et les mains souvent aux reins, il a été remplacé par Florent Rouamba dont la mission était de renforcer le carré dit magique.

Dans l’ensemble, les poulains de Put ont fait ce qu’il fallait et ils sont dans une bonne dynamique. Mais jusqu’où iront-ils alors qu’on ne les voyait pas à ce stade de l’épreuve ?



De notre envoyé spécial à Nelspruit

Justin Dabon

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