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Sidwaya N° 7348 du 4/2/2013

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Déclaration de politique générale du premier ministre : Les ambitions du gouvernement pour le développement économique
Publié le mardi 5 fevrier 2013   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
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Mercredi, 19 décembre 2012. Au palais des Sports de Ouaga 2000. Ouverture des assises nationales sur la corruption


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Après sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao s’est prêté aux questions des élus nationaux. Dans ses réponses, il a dévoilé les grandes ambitions de son gouvernement, en vue d’un développement économique du Burkina Faso.

-La microfinance et la bancarisation : nous pensons qu’une meilleure couverture du territoire par les institutions de micro-finance est un élément essentiel d’accès de la population aux services financiers. Dans le cadre de la couverture, il convient de signaler qu’à la date du 30 septembre 2012, le secteur de la microfinance dessert 1 million 190 mille 152 personnes à travers 156 institutions. Le volume de l’intermédiation financière s’établit, en termes d’épargne, à plus de 120 milliards 300 millions de francs CFA et à plus de 77 milliards de francs CFA pour ce qui est des crédits effectivement octroyés. Chaque province du Burkina Faso dispose au moins d’une institution de micro- finance. Le Burkina Faso a un taux de 12% pour une cible de 23% à l’horizon 2016. Les objectifs à l’horizon 2013, en termes de nombre de membres et de crédits octroyés par les institutions de micro-finance sont respectivement de 2 083 862 personnes et plus de 146 milliards de francs CFA. Il y a là, une progression tout à fait significative de l’implantation de la microfinance dans le pays. En termes de répartition sectorielle des crédits, les valeurs ciblées sont de 30% au secteur agricole, 40% aux micro, petites et moyennes entreprises, industries et 30% aux autres secteurs.

-Les crédits aux femmes, jeunes et autres : les objectifs à l’horizon 2016 sont respectivement de 60%, 30% et 10%. Le financement des PME également pose problème comme vous l’avez souligné. Ce financement se fait à travers les fonds nationaux et les institutions de microfinance. Concernant les fonds, il convient de citer l’Agence de financement et de promotion des petites et moyennes entreprises, le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi et le Fonds burkinabè de développement économique et social. Il y a également le Centre financier aux entrepreneurs et le Centre financier aux entrepreneurs agricoles et commerciaux, mis en place par le réseau des caisses populaires du Burkina Faso, la société de financement de la petite entreprise, etc. Dans le cadre du financement des PME & PMI, des initiatives ont été entreprises par le ministre de l’Economie et des Finances en vue de trouver des solutions durables. C’est ainsi que, sur instruction du ministre de l’Economie et des Finances, une étude, menée en collaboration avec tous les acteurs du secteur financier est en cours de finalisation. Ladite étude est relative à la contribution du secteur financier au financement de l’économie, en vue de l’atteinte des objectifs de la SCADD et s’intéresse particulièrement à l’accès des PME & PMI aux services financiers. Le projet de document est disponible et les comités regroupant les structures du ministère de l’Economie et des Finances, du secteur privé et des associations du secteur financier sont à pied d’œuvre pour le finaliser dans les plus brefs délais. Conformément à la session du conseil présidentiel d’investissement en 2012, des recommandations ont été formulées afin de trouver des voies et moyens pour un financement plus efficace des PME & PMI. Les réflexions en cours s’orientent, entre autres, vers le renforcement des fonds nationaux de financement. La création de structures à même d’accompagner les PME & PMI dans le renforcement des capacités et le financement de ces derniers, l’inter-relation entre banques et assurances pour un meilleur financement des PME & PMI. La création de fonds de bonification rattachés au Fonds burkinabè de développement économique et social en faveur des PME & PMI. En outre, l’axe 3 de la stratégie nationale de microfinance 2012 accorde une place de choix au développement des produits financiers adaptés aux PME. Ajouté à cela, et toujours dans la problématique des PME & PMI, il faut qu’il y ait sans doute un changement de perception de nos banques vis-à-vis de nos PME. Nos banques jusqu’à présent ne prennent pas beaucoup de risques, alors que nous voyons dans notre espace de nombreux PME très dynamiques qui réussissent à bien s’en sortir.

-Le suivi de la privatisation : au regard des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du suivi de la politique de privatisation, notamment le non respect des engagements par les repreneurs, la situation catastrophique de la majorité des entreprises privatisées et la défaillance de mécanismes de suivi-évaluation de ces entreprises, le conseil des ministres en sa séance du 9 février 2010, a adopté un projet de loi modifiant la loi 35/94 du 1er juillet 94 portant condition générale de privatisation des entreprises à participation de fonds publics au Burkina Faso. Ce projet de loi introduisait des modifications visant la rationalisation du cadre institutionnel du processus de privatisation afin d’en optimiser les effets. L’innovation majeure a porté sur la création par voie règlementaire d’organes chargés de la mise en œuvre de la privatisation en remplacement de la commission de privatisation dont notamment un comité de pilotage, un secrétariat permanent et une cellule de suivi des entreprises privatisées. Le comité de pilotage est l’instance des travaux issus du secrétariat permanent chargé de la privatisation et de la cellule de suivi des entreprises privatisées. Il est composé des ministres concernés par la privatisation et dirigé par le Premier ministre. Les dossiers adoptés par le comité de pilotage sont soumis en conseil des ministres pour approbation. Le secrétariat permanent est chargé de l’étude et de la préparation des dossiers techniques des entreprises à privatiser. Composé de sept (7) membres nommés par arrêté, il est dirigé par un secrétariat permanent. Cet organe est fonctionnel depuis le dernier trimestre 2012 et nous avons la cellule de suivi de l’entreprise privatisée qui est chargée du suivi du respect du cahier des charges souscrits par les repreneurs et de l’audit des entreprises privatisées. Elle produit des rapports critiques adressés au comité de pilotage. Au total, j’en conviens avec vous que nous devons être beaucoup plus regardants sur la situation des entreprises et particulièrement celle de leurs travailleurs qui ne sont pas toujours traités conformément à leurs droits. Nous y veillerons, je peux vous l’assurer.

-Les mines : La question est de savoir s’il faut oui ou non exploiter nos ressources minières et naturelles. Je crois que nous ne pouvons pas prendre ce risque de répondre négativement à la question. Le Burkina Faso, nous le savons tous, n’a pratiquement d’autres ressources réelles pour nous permettre d’avancer que notre potentiel agricole. Or, aujourd’hui, nous disposons, en plus, de ressources minières. La question n’est pas de savoir s’il faut oui ou non reporter leurs exploitations mais de savoir comment les exploiter et faire en sorte que ces ressources aillent dans l’intérêt de la population. Et c’est ce que nous faisons. Je suis d’accord avec une proposition qui a été faite et à laquelle nous réfléchissons. Nous nous disons en effet que si nous continuons à noyer les recettes générées par les mines dans le budget national, peut-être que dans dix (10) ans on ne saura jamais ce que les mines ont apporté. C’est pourquoi nous sommes en train de réfléchir, sur la faisabilité de mise en place d’une structure chargée de gérer les actifs de l’Etat dans les sociétés minières, de telle sorte que nous ayons un fonds qui nous permettra de faire des investissements ciblés, permettant de suivre, dans la transparence, la gestion minière. Nous pensons mettre rapidement en place cette structure dans les mois à venir. Il faut reconnaître que les mines ont permis à notre pays de faire des progrès. Notre taux de croissance réelle est passé de 4,5% en 2011 à pratiquement 8% en 2012. Et cela est dû aux recettes minières. Egalement, nous avons pu constater que notre balance commerciale qui est déficitaire, comme elle l’est par ailleurs dans beaucoup de pays, en 2010-2011, ce déficit était de 400 milliards de francs CFA. Les derniers chiffres dont nous disposons, sans doute ceux de 2012, nous indiquent que le déficit commercial est autour de cent (100) milliards de francs CFA. Ce sont, on s’en doute, les recettes minières qui ont permis de résorber ce déficit de notre balance commerciale. Alors, ce que nous devons faire, et je suis également d’accord avec vous sur ce plan, c’est que l’exploitation minière puisse profiter d’abord aux populations riveraines des sites d’exploitation. Nous avons effectivement un dispositif qui permet de gérer les recettes minières dont une partie doit être reversée aux communes, 90% et environ 10% aux régions. Nous devons faire de telle sorte que les sociétés minières, dans le cadre de leurs activités participent effectivement au développement local. Et je pense que ces dispositifs sont pris. Nous sommes également d’accord avec vous, sur la question de la préservation de l’environnement. Mais je puis vous rassurer, honorables députés, dans dix (10) ans, lorsque l’exploitation minière sera terminée sur un site, on ne laissera pas des trous béants sur place. Dans les cahiers des charges des miniers, ils doivent nécessairement restaurer l’environnement une fois que l’exploitation minière est terminée. Je puis également vous dire que dans dix (10) ans il y aura toujours des mines au Burkina. Les découvertes sont en effet progressives. Par exemple, lorsque l’on commence une exploitation minière, et qu’on l’a prévu sur dix ans, il est possible de continuer sur 25 ans parce qu’au fur et à mesure de l’exploitation, il y a toujours des possibilités. Beaucoup de spécialistes peuvent l’attester. Je reste donc optimiste que pour 50 ans, nous aurons encore des ressources minières et notamment de l’or dans notre pays. Ce n’est donc pas pour demain la fermeture des mines.

- Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) : il convient de rappeler que la SCADD donne des orientations globales en matière de développement économique et social sur la période 2011-2015. Son opérationnalisation relève de politiques et stratégies sectorielles qui sont exécutées par le biais de mesures et actions prioritaires annuelles. La mise en œuvre de ces mesures et actions, dont les plus stratégiques sont inscrites dans la matrice de performances de la SCADD, permet des avancées dans la réalisation des objectifs de développement. Les processus développés au niveau de chaque secteur et département ministériel rendent compte de ces avancés et ainsi, la somme des actions réalisées dans le cadre des politiques sectorielles et régionales en phase avec les axes stratégiques et domaines prioritaires de la SCADD sont-elles à mettre au compte des acquis de la SCADD. Au regard des mesures et actions stratégiques retenues, le bilan ressort des acquis substantiels au cours des premières années de mise en œuvre de la SCADD en dépit de la crise sociale du premier semestre 2011. Dans le cadre du développement des piliers de la croissance accélérée en effet, plusieurs actions ont contribué à la réalisation du taux de croissance de 8% dont je viens de parler. Il s’agit entre autres de l’opérationnalisation du pôle de croissance de Bagré, l’accroissement des dépôts-cibles en engrais, l’augmentation, la production des semences améliorées, l’installation d’unités de transformation et d’infrastructures de conservation de produits agricoles, l’appui aux micros-finances d’élevage, filières embouche bovine, porcine, avicole, particulièrement porté sur les femmes. Financement de promoteurs dans le domaine agropastoral pour encourager l’investissement des jeunes dans le secteur agricole et notamment aussi l’électrification des différentes localités dont nous avons parlé dans notre discours.

- Le secteur des transports : la mobilité des populations constitue une des priorités du gouvernement. La réalisation des travaux de bitumage des voiries sollicitées par les autorités communales répondent à ces impératifs de mobilité des populations. Le choix de voiries et de standards d’aménagement sont fixés par les conclusions d’études pour mieux répondre à la nécessité de réduire les accidents de la circulation routière. Beaucoup d’efforts ont été faits et nous allons continuer dans ce sens. Sur le bitumage des routes reliant les chefs-lieux de provinces et de régions, le gouvernement a adopté en 2011, une politique de développement du secteur de transports couvrant la période 2011-2025. Selon les dispositions de cette politique, les routes reliant les chefs-lieux de régions devront être bitumées à l’échéance de 2013. Cet objectif est atteint depuis 2012. Les routes reliant les 45 chefs-lieux de provinces seront bitumées à l’échéance de 2015. A ce jour, 29 des 45 provinces sont effectivement reliées à leurs chefs-lieux de région par une route bitumée, 3 provinces ont des projets de bitumage en cours d’exécution et 7 en projet dont le démarrage est prévu avant 2015. Plus d’une centaine de communes sont de nos jours traversées par une route bitumée et la totalité des communes le seront à l’horizon 2025. Le bitumage des routes est extrêmement complexe et très cher. Le kilomètre de route bitumée en rase campagne n’est pas moins de 300 à 500 millions de FCFA. La mobilisation des ressources n’est pas évidente en la matière car en comptant sur notre budget nous ne pourront pas mobiliser tant de moyens pour bitumer la plupart des routes. Nous disposons des études mais nous continuons toujours à rechercher des financements nécessaires pour bitumer les axes les plus importants, les axes qui, sur le plan économique permettent à notre pays d’avancer. Nous essayons de faire le maximum avec le peu de moyens dont nous disposons.

-Les télécommunications : nous n’avons pas un réseau qui est à la hauteur de nos attentes. Ainsi, en novembre 2011, l’Autorité de Régulation des Communications électroniques et des postes (ARCEP) a pris une mesure concrète de vérification de la qualité de services sur les trois téléphonies mobiles. Des sanctions de l’ordre de 2, 7 milliards assorties d’un délai de trois mois pour corriger les manquements constatés ont été prises à l’encontre de ces réseaux. L’ARCEP a procédé en novembre et décembre dernier à une nouvelle mesure de vérification des manquements qui ont été constatés lors de la première vérification. Le gouvernement veillera à ce que la réglementation en matière de téléphonie soit respectée pour qu’il y ait un réseau de qualité au Burkina Faso.

- Renforcer les capacités de la SONABHY et ouvrir son capital au secteur privé : Pour l’ouverture du capital de la SONABHY, il s’agira de renforcer les capacités de stockage, de sécurisation et de diversifier l’actionnariat de la société. L’Etat restera majoritaire pour gérer la société. En tout état de cause, la situation de la SONABHY devient préoccupante, c’est pourquoi il faut amener le secteur privé à s’y investir.

Cimenteries et pollution : la zone où les cimenteries sont installées est une zone exclusivement réservée au secteur industriel. Nous avons reçu des assurances qu’il y a un système performant qui permet aux cimenteries de ne pas laisser échapper des poussières ou des gaz. Il n’ya pas de risques pour les populations.

-Réduction du coût des matériaux de construction : Il est prévu également des mesures pour contenir la flambée inflationniste des coûts de ces produits. Les matériaux comme le ciment, qui sont de fabrication nationale, sont soumis au régime de fixation des prix par le ministère en charge du Commerce. Le ministère veille au respect de ces prix fixés. Nous verrons toujours dans quelle mesure, nous pouvons réduire de plus le prix des produits construction. Il y a également une idée qui est celle de la promotion de l’utilisation des matériaux de construction locaux et nous avons plusieurs entreprises qui se sont lancés pour nous offrir des produits de qualité.

- Défiscalisation du matériel entrant dans la construction des unités des énergies renouvelables : C’est vrai, nous avons pris des dispositions en ce sens. La liste des matériels et équipements concernés par cette mesure sont disponibles et sont connus déjà par les importateurs. Nous sommes convaincu que si nous défiscalisons effectivement le matériel entrant dans la composition des différentes unités de production d’énergies renouvelables, cela permettra de les étendre et de les développer. Une des options du gouvernement dans ce secteur est la valorisation des ressources énergétiques endogènes et particulièrement l’énergie solaire. L’énergie solaire est la seule ressource naturelle dont le pays dispose en abondance. Afin de se doter d’un cadre institutionnel et réglementaire favorable à son développement, le département en charge de l’énergie a initié deux études en cours de réalisation. La première est relative au développement de la filière solaire au Burkina Faso. Les résultats de cette étude sont attendus au cours des semaines à venir. La deuxième étude porte sur l’identification de scenario de renforcement de l’énergie. Ces études, en plus du document cadre sur les biocarburants élaboré en 2009, permettront de disposer des bases d’informations nécessaires à l’élaboration d’une réglementation et d’une stratégie appropriée au développement des énergies au Burkina Faso. En attendant, le gouvernement a décidé dans le cadre de la loi de finance 2013, d’apporter une exonération aux droits et taxes de douanes en faveur des équipements importés au Burkina Faso. Une liste de matériels et d’équipements a été élaborée par une équipe de travail interministériel mise en place en mars 2012. La décision est entrée en vigueur à partir du premier janvier 2013 pour une durée de cinq ans. La mise en place d’un cadre réglementaire et institutionnel spécifique aux énergies renouvelables est une étape indispensable pour l’élaboration d’un plan de développement à court, moyen et long terme. En entendant, le gouvernement a mis en œuvre un certain nombre de projets avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers. On peut noter : L’électrification rurale par système de centrale hybride solaire sur financement de l’Etat à travers le fonds de développement de l’électricité, la distribution de 2000 kits solaires photovoltaïques individuels dans 20 localités sur financement de la Banque mondiale. Il y a également l’électrification d’infrastructures administratives et sociocommunautaires par système photovoltaïque dans 90 chefs-lieux de département, la réalisation de deux centrales photovoltaïques pilotes de 5OO kilowatts à Ouaga 2000 et de 1 mégawatts à Kaya sur financement l’Agence français de développement et la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 20 mégawatts a Zagtouli. En outre, on a la réalisation d’une centrale solaire photovoltaïque de 20 mégawatts à Mana dans le cadre d’un partenariat avec la société SEMAFO. C’est donc dire, que les expériences existent. Dans le cadre de la promotion des énergies alternatives la SONABEL a entrepris de reformes et réorganisations des structures chargées d’étude et d’exploitation de nouvelles unités de production des énergies renouvelables notamment des centrales solaires. Il faut qu’il y ait un changement au niveau de la SONABEL vis-à-vis de ces nouveaux systèmes. La SONABEL a parfaitement intégré le fait que nous encourageons la promotion des énergies renouvelables.

-Les secteurs de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage : Le gouvernement a lancé l’initiative économie verte en 2010 dans un contexte pilote dans le but de contribuer à la croissance économique et la création d’emplois. Cette initiative a été adoptée au sommet de Rio+20 en juin 2012 par l’ensemble des participants. Le gouvernement travaillera à identifier les professions vertes décentes dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, de l’assainissement et de la protection de la nature. Une étude réalisée en 2003 par le département de l’environnement a permis de recenser 2033 emplois dans 7communes du Burkina Faso et 7182 emplois verts dans le domaine des déchets solides.
Sur la mécanisation de l’agriculture, nous pensons que l’on ne peut développer notre agriculture si l’on continue d’utiliser des moyens dérisoires. C’est pourquoi le président du Faso a lancé l’opération 100 milles charrues, l’opération 700 tracteurs et 1200 motopompes. Il est prévu la construction d’une usine de montage de tracteurs car l’agrobusiness ne se pratique pas avec la daba.
Le gouvernement a entrepris également d’encourager la transformation agricole à travers de petites unités. A cet effet, le projet d’appui à la micro finance en milieu rural a été mis en œuvre depuis 2003 et 2008. Actuellement, le projet d’appui au secteur privé rural verra la mise en place de 12 micros entreprises rurales. C’est au regard de tout cela que la direction de promotion de l’économie rurale (DGPER) a été crée en 2008 pour promouvoir l’entreprise en milieu rural. Il faut noter que la promotion de l’agriculture traditionnelle n’est mal. Notre ambition n’est pas de maintenir l’agriculture traditionnelle, nous partons du principe que nous pouvons l’améliorer. Pour passer à la grande agriculture, il nous faut beaucoup de moyens.

-La situation du barrage de Toéssin dans le Passoré : Le projet de financement était de l’ordre de 3milliards de FCFA à l’état d’approvisionnement de 500 millions pour démarrer les travaux. Les études de réalisation de 1000 hectares à l’aval sont terminés.il y a maintenant un besoin de financement de 15 milliards de FCFA. Le gouvernement s’est mis à l’œuvre pour la mobilisation des ressources nécessaires pour l’aménagement de ce barrage. L’Etat est également à la recherche des financements pour la réalisation du barrage de Zecco dont les études sont déjà réalisées. Il y a évidemment un manque notoire de retenus d’eau dans la zone de Nahouri et nous travaillerons davantage à pouvoir identifier des sites et à trouver des moyens pour permettre de réaliser des retenus d’eau.

-Sécurisation foncière : L’occupation des terres est régie par une loi de 2009 portant régime du foncier rural et la loi 2012 portant sur la réorganisation agraire et foncière au Burkina Faso. Ces lois prévoient des dispositions pour sécuriser les producteurs ruraux. Une campagne de sensibilisation sur ces lois est en cours depuis 2009. Cette question interpelle nos autorités communales qui doivent veiller à la protection de leurs terres et de leurs citoyens.

Adama SEDGO
Thomas Dakin POUYA

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