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Le Quotidien N° 689 du 5/2/2013

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Inertie du capitaine Sanogo dans l’intervention militaire au Mali : Le signe précurseur de fin de règne d’un chef militaire
Publié le mardi 5 fevrier 2013   |  Le Quotidien


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© Autre presse par DR
Le capitaine Amadou Haya Sanogo président du CNDRE


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Le 22 mars 2012, le capitaine Amadou Haya Sanogo fait son entrée sur la scène politique malienne. Professeur d’anglais, il renverse le chef d’Etat d’alors, le général Amadou Toumani Touré et prend les commandes du pays en se retranchant à Kati, le camp militaire des bérets verts. Patron du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat, il a bénéficié dans un premier temps de la qualité d’ancien chef d’Etat après la mise en place d’un gouvernement intérimaire avant d’être déchu par ceux qui la lui avait octroyée, les présidents de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Malgré tout, cela n’a pas empêché le « warrior » d’étendre ses tentacules en restant le maître absolu de Bamako. On a eu la preuve avec l’arrestation de l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra, à qui Sanogo reprochait de verser trop dans la politique politicienne au détriment du peuple malien et d’un retour à l’ordre normal des choses au pays de Soundiata Keita. Chef d’orchestre de la réforme de l’armée malienne, le capitaine Sanogo n’avait jamais imaginé que son pouvoir allait prendre aussitôt fin. En effet, avec l’attaque des islamistes sur la ville de Sévaré et la riposte de l’armée française, l’omnipotent capitaine, originaire de Ségou, est entré dans ses petits souliers. En effet, il n’a été associé à aucune opération militaire dans la partie septentrionale du Mali. Il ne saurait par conséquent être comptable de la réunification du pays en cours actuellement. Du reste, cela est visible aux yeux de la communauté internationale. Cela fait aussi penser que la fin de règne de l’homme fort de Kati, présenté par certains comme un opportuniste et par d’autres comme une marionnette, est proche. La preuve, le président par intérim Dioncounda Traoré a conforté son autorité en étant de plus en plus incisive sur certaines questions. On l’a vu affirmer tout haut qu’il était hors de question que dans l’après-guerre, Bamako négocie avec certains groupes islamistes, tels Ansar Dine, Acqmi, MIA et MUJAO, qui n’ont de loi que l’autodétermination et le droit islamique, la charia. Pendant ce temps, c’est le mutisme total du côté de Kati. Ce grand silence doublé d’une inaction militaire du côté de Kati fait penser que l’une des conditions à une vie normale sur les bords du Djoliba est la déchéance du bout d’homme de Kati. La horde de blindés français qui se dirigeaient vers le camp des bérets verts n’est-il pas le chant du cygne, signe précurseur de l’anéantissement de Sanogo ? Tout porte au soutien de cette thèse surtout que le capitaine ne fait pas l’unanimité au sein de la CEDEAO. D’ailleurs, bien de personnes soutenaient qu’il bloquait la marche du Mali vers une vie constitutionnelle, sociale et politique normale. Certainement, fera-t-il partie des sacrifiés de la guerre, car quoi que l’on dise, la reconstruction du pays suppose le consentement de tant de sacrifices. Pour notre part, une éventuelle mise à l’écart de Sanogo peut être perçue comme une avancée de la démocratie en Afrique. Car, il faudrait à tout jamais que nos Etats quittent le cercle vicieux de la dictature de la grande muette. L’armée doit rester dans son rôle régalien de défense de la sécurité intérieure et de la souveraineté nationale. Aussi, le canon ne doit pas avoir raison de la volonté du peuple qui constitue le dernier rempart en matière de décisions républicaine .

La Rédaction

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