Le Burkina Faso est favorable à l’envoi de contingents composés de femmes pour participer aux opérations de maintien de paix à travers le monde, a-t-on appris au cours d’un atelier consacré au sujet, le lundi 10 septembre à Ouagadougou.
Le gouvernement burkinabè a entamé le lundi 10 septembre à Ouagadougou, un processus visant le déploiement des effectifs féminins de la gendarmerie nationale et de la police nationale en mission de paix. Il a organisé à cet effet un atelier en collaboration avec le centre Pearson pour le maintien.
Pour le directeur de cabinet du MAECR, Amadou Dicko, cette politique se justifie par le fait que « la protection des droits des femmes et des petites filles pendant et après les conflits ne saurait être possible sans une participation effective des femmes aux opérations de maintien de paix ».
Selon la responsable du centre Pearson, Natacha Kunama, l’implication des femmes dans les opérations de maintien de paix permet une performance accrue en prévention et en règlement des conflits.
« Le recrutement et la présence active des femmes est un impératif pour toutes les opérations de maintien de paix », a-t-elle clamé.
Depuis 1993, le Burkina Faso participe activement à l’effort international de maintien de la paix et de la sécurité internationale par l’envoi de troupes. Et aux dires de Mme Kunama, 1084 hommes et femmes du Burkina y prennent part.
M. Dicko a de ce fait « jugé » nécessaire que les troupes féminines de la gendarmerie et de la police du Burkina Faso soient davantage associées aux opérations de paix, car a-t-il dit, « l’écrasante majorité de ceux qui subissent les effets préjudiciables des conflits armés….sont les populations civiles, en occurrence les femmes et les enfants, cibles privilégiées des combattants ».
Il a donc invité les différents acteurs œuvrant pour la paix à se conformer à l’esprit de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations unies favorable à l’incorporation d’une démarche sexospécifique dans les opérations de maintien de la paix.
« Cette politique permettra au Burkina Faso d’accroître de 13 à 20% son taux de déploiement du personnel féminin de la police et de la gendarmerie au sein des missions onusiennes, d’ici 2014 » a-t-il rassuré.
Le Burkina Faso participe ou a participe à plusieurs opérations onusiennes et africaines de maintien de paix, notamment au Darfour, en République démocratique du Congo, en Haïti...
Cette politique de planification intervient dans le cadre du projet de la police africaine pour la paix, financé par le ministère canadien des affaires étrangères et du commerce international.
L’atelier a été organisé par ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale (MAECR) du Burkina Faso en collaboration avec le centre Pearson pour le maintien de la paix.