Crise à la filière coton : descente musclée de la police à l’UNPC-B

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Publié le mercredi 25 mars 2015 | Le Quotidien

© Autre presse par DR
Vente de coton

Depuis décembre 2014, Karim Traoré, président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPB) est objet de contestation par des membres de la faitière. Après une longue période d’accalmie qui laissait penser à la fin de la fronde, celle-ci a ressurgi le mardi 24 mars 2015. En effet, dans leur logique de déloger le maître des lieux et d’occuper les locaux de l’UNPCB, les frondeurs de Karim Traoré, avec leur repas, ont décidé d’y asseoir leur quartier général. Alertées, la police et la gendarmerie s’y sont promptement rendues afin de circonscrire la manifestation. Sur les lieux, elles (gendarmerie et police) ont d’abord privilégiés la négociation dans le but de faire replier les frondeurs et ce, dans la perspective d’éviter d’éventuels débordements. Mais, apparemment, les positions s’étaient cristallisées. Face à l’insistance des frondeurs de Karim Traoré d’assiéger les locaux, les forces de l’ordre n’ont eu d’autres choix que d’user du gaz lacrymogène pour les disperser. Délogés de force, les « délogeurs » de Karim Traoré ont pris la poudre d’escampette abandonnant repas, sandales et autres. Selon un d’entre eux, leur repas aurait été trimbalé puis jeté dans des caniveaux par des éléments des forces de l’ordre. En réplique à la descente musclée des forces de l’ordre sur le siège de l’UNPC-B, les frondeurs de Karim disent être prêts à dire au gouverneur de la région « que ce n’est pas avec la force qu’on résout» les crises. Pour ce faire, ils entendent organiser une « grande » marche ce mercredi, à partir de la place Tiéfo Amoro Ouattara au gouvernorat pour non seulement, le fait savoir au premier responsable de la région, mais aussi, réaffirmer leur engagement quant à la satisfaction de leur revendication, notamment le départ pur et simple de Karim Traoré de la présidence de l’UNPC-B.

Par MB