Justice : des états généraux pour concocter un pacte refondateur

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Publié le mardi 24 mars 2015 | aOuaga.com

© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Justice : des états généraux pour refonder le 3e pouvoir
Mardi 24 mars 2015. Ouagadougou. Palais des sports de Ouagadougou. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a donné le coup d`envoi des états généraux de la justice qui se proposent, en 5 jours, de faire le diagnostic des maux du 3e pouvoir et de le refonder pour une société équitable

Le président du Faso, président du Conseil supérieur de la magistrature, Michel Kafando, a donné le coup d’envoi des états généraux de la justice. Ces assises vont durer jusqu’au 28 mars prochain et aboutiront à l’élaboration d’un pacte national pour le renouveau de la justice.

La justice burkinabè est l’objet de critiques des justiciables et souffre également de plusieurs maux. Les autorités de la transition, arrivées aux affaires au lendemain de l’insurrection populaire de fin octobre 2014, se sont donné pour mission de refonder la justice pour bâtir une société équitable. C’est la raison pour laquelle elles ont décidé d’organiser des états généraux de la justice. Le président du Faso, Michel Kafando qui est aussi président du Conseil supérieur de la magistrature, a donné le coup d’envoi de ces assises le 24 mars 2015 à Ouagadougou. Jusqu’au 28 mars prochain, les états généraux se donnent pour objectifs de créer les conditions pour, d’une part, procéder à l’analyse critique et à l’interpellation du système judiciaire et de ses acteurs et, d’autre part, susciter le dialogue entre la justice, l’exécutif, le législatif et les citoyens afin de redonner du sens à l’oeuvre de justice. Il est attendu de cette rencontre d’importance majeure la formulation de propositions visant, par exemple, à restaurer l’indépendance de la justice, réhabiliter la confiance entre les citoyens et la justice, démocratiser l’accès à la justice et la compréhension du droit. A leur terme, les états généraux devront accoucher d’un pacte national pour le renouveau de la justice qui responsabilise chaque groupe d’acteurs dans le processus de réforme de la justice.
La refondation de la justice attendue à ces états généraux se fera à travers 5 thèmes principaux et des sous-thèmes (voir encadré). Ces thèmes et sous-thèmes seront traités dans 5 ateliers dans lesquels vont se répartir les participants, plus de 2 000.
Dans son discours à la cérémonie d’ouverture des états généraux, la ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Joséphine Ouédraogo, a justifié la tenue de ces assises malgré le pessimiste ambiant qu’elles ont suscité. Pour elle, le système judiciaire burkinabè a besoin de réhabilitation au lendemain de l’insurrection populaire de fin octobre 2014 pour "l’avènement d’une justice intègre et efficace".
Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a souligné dans son discours d’ouverture que le besoin d’une justice équitable est une des exigences de l’insurrection populaire. D’où les présents états généraux pour se pencher sur les maux de la justice, pour changer les rapports des justiciables avec le service public de la justice.

Séni DABO

Les 5 thèmes principaux

1 - Comment rendre effective l’indépendance de la magistrature pour garantir l’impartialité ?
2 - Comment réhabiliter la confiance entre les citoyens et la justice ?
3 - Comment faciliter l’accès à la justice et la compréhension du droit ?
4- Comment assurer le bon fonctionnement du service public de la justice ?
5 - Comment prendre en compte les droits humains à toutes les étapes de la justice pénale ?