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Liberia : Les Médecins Sans Frontières mettent en place l`équipement de protection contre le virus de la fièvre d`Ebola Samedi 30 aout 2014. Morovia (Liberia) |
Dans un rapport publié lundi, l'organisation médicale humanitaire internationale, Médecins sans frontières (MSF), a déploré les lacunes de la réponse mondiale à la crise de l'Ebola, tout en avertissant que cette épidémie n'est pas encore éliminée, malgré la diminution du nombre de cas. Dans ce rapport, MSF a souligné que l'épidémie d'Ebola a mis en lumière l'inefficacité et la lenteur des systèmes de santé et d' aide humanitaire dans la réalité, pour faire face aux situations d' urgences. Ce rapport, basé sur des discussions avec des dizaines de membres du personnel de MSF impliqués dans la réaction de cette organisation face à l'Ebola, décrit les premières alertes lancées par MSF il y a un an sur la propagation de l'Ebola en Guinée, le déni initial des gouvernements des pays affectés, et les mesures sans précédent que MSF a été forcé d'adopter face à l' inaction mondiale, alors que l'épidémie s'étendait aux pays voisins. Selon le rapport, au cours de l'année écoulée, plus de 1.300 membres du personnel international de MSF, et 4.000 membres du personnel local ont été déployés en Afrique de l'Ouest, où ils ont soigné près de 5.000 patients atteints de l'Ebola. Selon le rapport, l'effet de cette "coalition mondiale de l'inaction" s' est prolongée sur plusieurs mois, pendant laquelle le virus s'est propagé rapidement, poussant MSF à une mesure rarement utilisée, à savoir un appel à la mobilisation des actifs médicaux civils et militaires et des capacités de défense bactériologiques. "Lors des périodes les plus graves de la maladie, les équipes de MSF ont été dans l'impossibilité d'admettre tous les patients ou de fournir les meilleurs soins possibles. Cela était extrêmement douloureux pour une organisation de médecins volontaires", a indiqué Joanne Liu, présidente internationale de MSF. Fin août 2014, le centre ELWA3 de MSF à Monrovia était dépassé par le nombre de patients. Le personnel s'est trouvé contraint de refuser des gens visiblement malades à sa porte, en sachant pertinemment que ces genres retourneraient probablement dans leur communauté où ils contamineraient d'autres personnes. Christopher Stokes, directeur général de MSF, a déclaré que "l'épidémie d'Ebola a été fréquemment décrite comme une catastrophe parfaite, à savoir une épidémie transfrontalière touchant des pays pourvus de systèmes de santé publique faibles et qui n'avaient jamais connu l'Ebola auparavant".
"Pourtant, cette explication est trop facile. Si la spirale de l'épidémie d'Ebola a échappé à tout contrôle à ce point, cela implique un échec de nombreuses institutions. Et c'est bien ce qui s'est passé, avec des conséquences tragiques qui auraient pu être évitées", a-t-il indiqué. Dans le rapport, MSF a souligné que cette épidémie d'Ebola montre en particulier la nécessité de développer une stratégie mondiale pour maintenir la recherche et le développement de vaccins, de traitements et d'outils de diagnostic contre l'ébola.
A propos de la situation de l'épidémie, MSF a averti que "le nombre de cas hebdomadaire est encore plus élevé que dans n' importe quel foyer, et l'ensemble des cas n'ont pas sensiblement diminué depuis la fin de janvier".
En Guinée, le nombre de patients sont à nouveau en hausse. En Sierra Leone, de nombreuses personnes se présentent avec le virus et n'étaient pas auparavant sur les listes officielles des patients d'Ebola. Le Libéria est actuellement sur le compte à rebours à zéro cas, mais le pays reste à risque alors que le virus existe dans les pays voisins.
Selon MSF, dans les trois pays les plus touchés, près de 500 travailleurs de la santé ont perdu leur vie au cours de l'année écoulée.
Il est urgent de rétablir l'accès aux services de santé comme une première étape vers la reconstruction des systèmes de santé fonctionnels dans la région, a indiqué MSF.
"Des échecs mondiaux ont été brutalement exposée dans cette épidémie et des milliers de personnes ont payé pour cela avec leurvie. Il est important pour tous de tirer des leçons de cette épidémie, de la faiblesse des systèmes de santé dans les pays en développement, à la paralysie et la lenteur de l'aide internationale", conclut MSF. F
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