Le ministre de la Communication, Frédéric Nikiéma, celui des Enseignements secondaire et supérieur, Filiga Michel Sawadogo, et celui de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Samadou Coulibaly, étaient face à la presse, le 23 mars 2015, à Ouagadougou. Au menu des échanges, la situation au CENOU, le rappel des ambassadeurs et les réformes curriculaires de l’enseignement de base.
Avec le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Filiga Michel Sawadogo, les échanges ont porté sur la situation au Centre national des œuvres universitaires (CENOU) avec en toile de fonds cette affaire de produits alimentaires périmés saisis au restaurant universitaire central. Le ministre a laissé entendre que c’est une question qui préoccupe l’administration du CENOU. D’ailleurs, a-t-il fait savoir, une plainte a été portée contre X et les services compétents devraient contrôler la qualité des stocks saisis. En attendant, il a indiqué qu’il est difficile pour le CENOU de procéder à un appel d’offres dans la mesure où le « CENOU se retrouve avec des dettes de 7 milliards de francs CFA ». Le ministre des Enseignements secondaire et supérieur a également évoqué la question du système LMD qui, selon lui, est devenu un système mondial avec lequel le Burkina doit composer. Pour lui, le Burkina Faso n’a pas intérêt à rester hors de ce système même si, pour l’heure, des difficultés demeurent dans sa mise en œuvre. Pour une mise en œuvre efficiente du système LMD, il a fait une proposition : « Il s’agira de pouvoir, à la fin du premier semestre, après les évaluations, dans un délai rapide, sans attendre les résultats, entamer le second semestre. Ainsi, pendant que le second semestre se déroule, les professeurs corrigent les copies et donnent les notes de manière à ce que les étudiants puissent sentir leurs faiblesses et s’améliorer. Si on s’investit, on peut rendre le système un peu plus souple ». Le troisième point évoqué par le ministre concerne les examens de fin d’année. Ainsi les dates des différents examens sont fixés : le CAP du 2 au 26 juin, le BEPC du 2 au 15 juin et le BAC du 18 juin au 6 juillet 2015. Comme l’a fait remarquer le ministre, l’accroissement des effectifs ne s’accompagne pas de l’accroissement du budget. Aussi a-t-il déploré le fait que ce soit le même budget qui soit reconduit chaque année. Pour les examens gérés par l’OCECOS, on passe de 199 000 candidats en 2014 à 223 900 candidats en 2015. Pour le Bac, on passe de 59 000 candidats en 2014 à 73 783 candidats cette année.
Les raisons du rappel des 10 ambassadeurs
Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Samadou Coulibaly, lui, est revenu sur le rapport relatif au cadre d’orientation du curriculum adopté en Conseil des ministres extraordinaire du 16 mars dernier. Ce projet devrait permettre de doter le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation d’un cadre réglementaire et de mise en œuvre des curricula du continuum. A l’en croire, il a été engagé un processus de réforme des curricula qui est une étape importante dans la mise en œuvre du continuum dont la phase expérimentale va démarrer dès la rentrée prochaine dans 6 régions du Burkina avec, en perspective, la généralisation progressive. Il a également évoqué la question de la saisie de produits alimentaires périmés dans des cantines de Koudougou. Selon lui, cette situation relève d’un problème de gestion parce que les vivres sont stockés dans des magasins non aérés où les sacs sont mal disposés. Il a rassuré que des dispositions seront prises pour éviter que de telles situations ne surviennent à l’avenir. Il a également rassuré que les cantines ont repris du service. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikiéma, a été interpellé sur des questions d’actualité. Sur la question du rappel des 10 ambassadeurs, il a laissé entendre qu’un certain nombre d’ambassadeurs devaient aller à la retraite, mais qui continuaient d’exercer. Ils ont donc été appelés pour faire valoir leur droit à la retraite. La deuxième raison est que le ministre a invoquée pour justifier le rappel des ambassadeurs, c’est la durée du mandat qui est de 5 ans. « Par le passé, il y en a qui sont restés très longtemps. Ce qui n’était pas conforme aux dispositions qui réglementaient ce corps. Il fallait s’assurer sur ce point que toutes les dispositions sont respectées », a-t-il expliqué. La troisième raison invoquée concerne « l’activisme politique débordant de certains ambassadeurs qui faisaient ouvertement de la politique avec des accointances politiques ».
ACG