Un individu appréhendé avec deux casiers de bière, accusé de vol par la suite, a été lynché par des habitants du quartier des 1200 logements. C’était le vendredi 1er février 2013 aux environs de 8h.
Décidemment, on n’en finira pas avec la délinquance à Ouagadougou. Un individu a encore été surpris dans un acte de vol, hier, vendredi 1er février au quartier des 1200 logements de Ouagadougou aux environs de 8 h. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les victimes du quidam ont été sans pitié. En effet, le voleur dont l’identité n’a pas été clairement établie n’a pas échappé au traditionnel lynchage.
Pour retracer les faits, nous avons dû interroger certains témoins sur place. Le premier, un blanchisseur qui a voulu garder l’anonymat, nous relate ici ce qu’il a vu : « Je reconnais avoir vu l’individu passer devant ma blanchisserie. Il se dirigeait en réalité vers le maquis qui a été cambriolé. Quelques temps après, je l’ai vu repasser cette fois avec deux casiers de bière et un appareil lecteur DVD ». Le voleur n’aura pas le temps de vendre les deux caisses de bière volées encore moins de passer du bon temps à regarder des vidéos avec le DVD. Dans sa progression, il est interpellé par le même blanchisseur qui a tout suivi. D’ailleurs, ce dernier nous témoigne de sa vigilance. « J’ai tout de suite compris que c’est un voleur. Je lui ai donc demandé gentiment de retourner restituer les objets volés. Chose qu’il a refusée », nous explique -t -il. Face à l’insistance du blanchisseur, le voleur accepte de déposer ce qui ne lui appartenait pas. En retournant au maquis, la malchance prendra rendez- vous avec lui. Il se retrouvera nez à nez avec des voisins au responsable du maquis. Ceux—ci avaient constaté que la porte du bâtiment avait été défoncée. Et comme un malheur n’arrive pas seul, un second témoin nous a confié qu’il avait assisté à la scène de cambriolage. A l’entendre, l’individu en effet, n’est pas à son premier forfait. « Je l’ai vu en train de trimballer des caisses de bière. Quand nous lui avons posé des questions, il nous a répondu que c’est un certain Lassané à Boinsyaaré qui l’avait envoyé. Nous avons compris qu’il mentait». La suite, nous la connaissons. Le voleur du jour recevra de nombreux coups violents de la tète au pied, en guise de punition. Les agresseurs lui ont même coupé le tendon d’Achille du pied droit avec une lame. C’est dans un état plutôt piteux, avec plusieurs blessures dont une au crâne que les riverains le laisseront avant que d’autres appellent les sapeurs pompiers. Ceux-ci sont arrivés afin de secourir l’infortuné. Au moment ou nous râlions les lieux, l’on procédait déjà à son évacuation. Comme pour dire que même le voleur à des droits.
