À Ouagadougou, dans la capitale du Burkina Faso, des chercheurs et agents des systèmes nationaux de recherche agricoles de huit pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre partagent des bonnes pratiques agricoles afin d’améliorer les rendements du coton africain, dans un environnement très compétitif. Un atelier de quatre jours s’est ouvert à cet effet ce lundi, en présence du Ministre burkinabé de la recherche scientifique, Gnissa Isaïe Konaté.
Les chercheurs, agents de l’appui-conseil, agents des compagnies cotonnières et des représentants des producteurs sont en atelier de formation sur les pratiques agricole susceptibles d’améliorer la production du coton en Afrique de l’Ouest et du Centre. A l’initiative du Conseil Ouest et centre Africain pour la Recherche et le Développement agricole, l’atelier de Ouagadougou veut renforcer la capacité des participants à former les producteurs sur les pratiques susceptibles d’améliorer leurs rendements. Il s’agit d’exposer aux participants des pratiques agronomique simples, efficaces et utilisables par les petits producteurs, a expliqué le président du CORAF/WECARD, Ndoye Ousmane.
L’atelier de Ouagadougou bénéficie de l’appui du Ministère Australien en charge de l’agriculture et constitue le troisième volet de son appui budgétaire au secteur du coton.
Dans plusieurs pays africains, le coton joue un rôle économique prépondérant. « Malheureusement, a relevé le ministre Gnissa Isaïe, les rendements sont faibles » dans la plupart de ces pays. Des conditions de cultures pas toujours favorables, avec des sols moins fertiles, les ravageurs et la non maitrise ou le non respect des techniques de culture par les producteurs. Tout cela dénote de l’importance d’apprendre à ces derniers les pratiques agronomiques pour améliorer le rendement du coton.
Premier produit d’exportation agricole du pays, le coton occupe une place de choix dans les programmes de recherche du Burkina Faso. « De ce point de vu, a rappelé le Ministre Gnissa Isaïe Konate, la recherche ne peut pas être en dehors des priorités économiques du pays ». Ainsi, le passage du pays à une culture massive du coton Bt en 2008, après cinq ans d’expérimentation, participe de cette volonté de permettre aux producteurs d’avoir de bons rendements sans forcement dépenser plus.