Ouagadougou, 31 janvier 2013 (AIB) - 101 films issus de 35 pays ont été retenus pour la compétition officielle de la 23e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a annoncé jeudi un des responsables du festival au cours d’une conférence de presse.
Selon le directeur artistique du festival, Ardjouma Soma, ces 101 films, « reflet de la cinématographie africaine », ont été retenus à l’issue d’une sélection basée sur des critères « techniques rigoureux ».
Parmi les 755 films soumis à l’appréciation du FESPACO, les œuvres retenues se sont distinguées par leur « qualité », leurs « styles et contenus diversifiés », qui témoignent des réalités sociales de l’Afrique, « continent aux multiples contradictions », a expliqué M. Soma.
Ainsi, les 101 films se répartissent en sept catégories : le long métrage, la fiction série télévisuelle, la vidéo numérique, le court métrage, le film documentaire, le film de la diaspora, les séries télévisuelles et les films des écoles africaines de cinéma.
Dans la catégorie long métrage, 20 œuvres seront en compétition pour l’Etalon d’or de Yennenga, doté d’un trophée et de la somme de 10 millions F CFA.
Selon M. Soma, le Burkina Faso ira en compétition avec 12 films dont un seul pour la catégorie long métrage, « Moi Zaphira » de la réalisatrice Apolline Traoré.
En outre, neuf (9) autres films burkinabés seront présentés en hors compétition, a-t-il précisé.
Le Gabon, pays invité d’honneur de la biennale, compte 5 films en compétition dont le long métrage « Le collier du Makoko » du réalisateur Henri Joseph Bididi Koumba.
Le choix du Gabon, comme pays invité d’honneur, résulte du fait qu’il a contribué « considérablement, au patrimoine cinématographique africain », en un demi-siècle d’existence, a souligné le directeur général du Fespaco, Michel Ouédraogo.
Se voulant rassurant sur la sécurité des festivaliers, il a indiqué que « même si le risque zéro n’existe pas », toutes les dispositions ont été prises.
Du reste pour optimiser ce volet sécuritaire, le nombre de salles de projection a été revu à la baisse, passant de 13 à 7.
Des femmes pour présider les jurys
Selon le délégué général du Fespaco, l’innovation majeure de la 23 édition de la biennale viendra du fait que tous les 7 jurys seront présidés par des « célébrités féminines ».
Sur les 27 membres (des 7 jurys) issus de 23 pays, 14 seront des femmes, a-t-il indiqué.
« Loin d’être une volonté de féminisation, il s’agit d’accorder à la femme toute sa place dans le cinéma africain », a expliqué M. Ouédraogo.
On notera alors la participation de la réalisatrice, productrice et scénariste martiniquaise, Ezan Palcy qui présidera le jury long métrage.
L’invitée d’honneur du festival sera également une femme, Mme Salimata Salembéré, ancienne ministre burkinabé de la culture, a indiqué M. Ouédraogo.
Pour lui, il s’agit ainsi de rendre hommage à une « pionnière » du Fespaco qui a longtemps œuvré pour l’essor de la culture africaine.
La 23e édition du Fespaco se déroulera du 23 février au 02 mars 2013 autour du thème « Cinéma africain et politiques publiques en Afrique ».