En deux temps trois mouvements, les forces armées françaises ont réussi à réduire les groupes islamistes armés qui occupaient le Nord-Mali à leur plus simple expression. Les seules poches de résistance supposées se trouveraient désormais dans la région montagneuse du massif des Ifoghas. C’est là également que seraient localisés les otages français aux mains des islamistes depuis plusieurs mois maintenant.
Ainsi donc, tout en poursuivant l’offensive qu’elle a engagée contre les «islamistes» depuis la première décade de janvier, la France ne perd pas de vue cet objectif qui est de récupérer ses ressortissants kidnappés. Ceux-ci sont l’objet de toutes les attentions par l’opinion publique française et le président français, François Hollande s’en voudrait d’engager ses hommes dans le conflit malo-malien sans réussir à sortir ses compatriotes de cette galère. Ceci explique pourquoi la France avance désormais à pas de caméléon vers Kidal. Qui est fou?
Si l’on peut accuser Paris de baisser d’ardeur dans la dernière ville du Nord-Mali, on ne peut pas non plus lui reprocher de protéger les intérêts français. Car, une chose est de libérer le septentrion malien des djihadistes, une autre est aussi de libérer ces otages dont les familles n’ont que trop souffert de leur absence et surtout de leurs conditions de détention souvent inhumaines. Normal donc que la France songe, en fin de compte, au sort de ses compatriotes. Ceux qui pensaient que la France intervient au Mali pour rien devraient se dire que François n’est pas seulement l’ami du Mali. Il doit aussi préserver l’intérêt des Français qui restent les dépositaires de la mission de son armée. Il en va également de sa côte de popularité qui ne réussit toujours pas à remonter, malgré les succès de l’opération Serval.
