Virage décisif de l’émergence du Faso #aOuaga

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Virage décisif de l’émergence du Faso

Publié le vendredi 1 fevrier 2013 | Sidwaya

© aOuaga.com par A.O
Presse : ouverture du forum des corps constitués en presence du Premier Ministre
Jeudi 18 octobre 2012. Burkina : Le Premier Ministre Luc Adolphe Tiao a assisté à l’ouverture du forum des corps constitués

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Activités gouvernementales 2013

Où va le Burkina Faso ? Quelle politique mettre en œuvre afin que le « pays des Hommes intègres » reste debout, avance, et émerge, dans un monde traversé, de part et d’autre, par des crises diverses ? Le pays a-t-il les capacités, les ressources et les hommes pour réaliser ses ambitions ? A travers sa Déclaration de politique générale (DPG), hier 30 janvier 2013 à l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao (LAT), a montré la voie. Selon lui, le programme quinquennal du Président du Faso, Blaise Compaoré, « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent », dont il est le chef d’orchestre de l’exécution, est bel et bien en marche.

« La mise en œuvre de ce programme quinquennal, entamé depuis 2011, se poursuit normalement malgré les difficultés inhérentes à la mise en œuvre de tout programme de développement. Fort des acquis et des insuffisances constatées, mon gouvernement s’engage ardemment à traduire, par des actes encore plus concrets, le programme présidentiel », a soutenu M. Tiao, devant les députés burkinabè, yeux et oreilles du peuple. Pour des résultats plus tangibles, LAT compte appuyer sur l’accélérateur dans le domaine de la consolidation de l’investissement humain et la promotion de la protection sociale, le développement institutionnel et le renforcement de la gouvernance, le développement des piliers de la croissance accélérée et de l’émergence et les dynamiques nouvelles pour l’économie... Le Premier ministre a révélé qu’en lui accordant l’insigne honneur de diriger le gouvernement, le Président du Faso lui a assigné, entre autres missions, de consolider l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national et de construire une administration suffisamment efficace pour assurer la sécurité, la protection des citoyens, des biens publics et privés. Pour gagner ce pari, il sied que le gouvernement ne donne pas l’impression qu’il se précipite dans certaines de ses prises de décisions. L’on gagnerait à mettre l’accent sur le dialogue social déjà bien en marche au Burkina Faso, avant de tracer des lignes de l’émergence. Cela éviterait, par exemple, les protestations contre des mesures prises par l’autorité, qui se voit, parfois, dans l’obligation de reculer. Toute chose qui pourrait donner l’image d’un l’Etat faible et ouvrir la porte à des dérives, l’appétit venant en mangeant. Le respect de l’autorité de l’Etat passe aussi par l’application rigoureuse des textes. Pour cela, l’on ne saurait plus tolérer des hors-la-loi, au nom d’une quelconque paix sociale. Si le Premier ministre veut donc bien aborder le dernier virage de l’émergence du Faso, il gagnerait à faire montre de plus de fermeté et à veiller, de façon drastique, à l’application des textes.

En effet, LAT a noté qu’« en vue de promouvoir une concurrence saine et loyale, le gouvernement poursuivra sa politique de surveillance des prix des produits de grande consommation. Il intensifiera également le contrôle du respect de la réglementation commerciale et la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles ». L’atteinte de ces objectifs ne saurait se faire dans un climat de laisser-aller, l’incivisme et la mauvaise foi des acteurs aidant. Aussi, ce n’est un secret pour personne que la qualité du service dans l’administration publique burkinabè laisse, le plus souvent, à désirer. Alors que l’administration publique demeure incontournable dans la conduite des affaires. La DPG a donc été une opportunité pour LAT de revenir sur l’institution du Cadre de dialogue Administration-usagers (CADAU) qu’il avait annoncé, lors de la précédente DPG. A l’écouter, il s’agit d’un espace permanent d’échange entre chaque ministère sectoriel, les opérateurs économiques et les usagers concernés, dans une logique de relation client-fournisseur à même d’aplanir les points de friction réciproques. En tous les cas, l’amélioration de la prestation des services dans l’administration publique tient à cœur le Premier ministre qui a prévenu qu’il « sera institué une enquête annuelle de satisfaction sur les prestations des administrations publiques et parapubliques et qui pourrait concerner également les prestataires de services privés. Il sera généralisé des guichets d’information et de renseignements pour chaque bâtiment administratif ». L’exercice de la DPG a laissé transparaître un Luc Adolphe Tiao confiant et optimiste, qui a appelé les Burkinabè de tous bords, au pied du mur de l’émergence : « m’appuyant sur notre expérience et sur nos acquis présents, je regarde vers l’avenir avec confiance et optimisme. L’émergence a pour support et pour véhicule, l’Homme. La qualité de l’Homme détermine donc le niveau de développement possible. Faire preuve de responsabilité, d’amour pour la Patrie, d’engagement pour le travail bien fait, de détermination en faveur de la solidarité et d’envie de progresser sont les vecteurs du changement. Cela passe par une culture de la responsabilité, de l’imputabilité, de la discipline, de la rigueur et de la transparence. Cette culture doit être portée par tous : le gouvernement, les collectivités territoriales, le secteur privé, la société civile, les partis politiques… »

L’exemple devant venir d’en haut, LAT a promis, devant les représentants du peuple, que son gouvernement entend renforcer l’efficacité et la transparence dans la gestion des finances publiques, consolider la gestion macroéconomique et le pilotage du développement, lutter plus efficacement contre la corruption, la fraude et le faux. Des promesses dont la réalisation est attendue par le citoyen lambda, car étant ses préoccupations de l’heure.

Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.fr

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