Les Etalons seront face aux Eperviers ce dimanche 3 février au Mbombela stadium de Nelspruit à partir de 18h 30 T.U pour tenter de défendre leur chance de disputer les demi- finales dans cette CAN 2013. Dans quel état seront les poulains de Paul Put ? On n’en sait pas trop pour l’instant. Mais pour avoir déjà vaincu le Togo en match amical (3-0) le 14 août 2012 à Saint Leu La Forêt, ils partent avec un avantage psychologique certain.
Passé l’euphorie de la qualification, les Etalons remettront le bleu de chauffe pour repartir au charbon contre le Togo. Objectif : une place en demi-finale en bout de course. Mais les forces vives du Burkina semblent quelque peu émoussées pour cette bataille. “La fatigue commence à affecter mes joueurs car beaucoup ont arrêté la compétition depuis décembre. Nous allons évaluer individuellement les joueurs pour voir leurs conditions de récupération”, a fait remarquer Paul Put. Au lendemain de la qualification, les joueurs ont bénéficié d’une journée de repos avant d’entamer à nouveau par des séances spécifiques. Face au Togo qui possède une arme offensive redoutable en la personne de Emmanuel Seyi Adebayor, la défense burkinabè devrait faire preuve de prudence. Face à la Zambie, les Etalons avaient joué en reculant, Paul Put souhaiterait cette fois-ci, que ses hommes avancent. Et, même s’ils devront défendre plus qu’ils n’attaqueront, ils devront s’exécuter sans être acculés sur leur but. A défaut, la vague reviendra encore et toujours et la digue finira par céder. Quelles que soient la tactique et la disposition d’équipe retenues par le sélectionneur national, il faudra que les Etalons fassent preuve de discipline, qualité qui va souvent de pair avec la maturité. Ce dont le Burkina ne peut guère se targuer, compte tenu de son vécu relatif. Pourtant, un résultat positif devant le Togo passe par là. Le moindre relâchement pourrait être fatal. Les Etalons pourront néanmoins compter sur un facteur psychologique non négligeable : le Burkina avait battu le Togo en match amical (3-0) en août 2012. Mais Paul Put ne veut pas faire une fixation sur ce résultat. “Je ne compte pas sur ça car aucune des deux équipes n’était au complet. Il va falloir qu’on se prépare avec sérieux car le Togo est une équipe compétitive”, a souligné le technicien belge. Pour cette rencontre à élimination directe où il n’y a pas de calcul possible à faire, l’entraîneur des Etalons s’isole pour visionner et analyser les différentes phases de jeu des Eperviers “mais tout dépendra de mes joueurs disponibles car démarrer avec des joueurs qui ne sont pas à 100%, ce serait difficile”. Pour Aristide Bancé, le Togo reste une équipe prenable pour peu “qu’on reste concentré”. “On a fait un grand pas en accédant aux quarts de finale, il reste maintenant à tout un chacun de se battre jusqu’au bout car il est temps de donner cette joie au peuple burkinabè car c’est plus de 15 ans qu’on n’a pas vu cela”, a affirmé Florent Rouamba. Jouer les matchs à fond et suivre les consignes du coach semble être la thérapie prônée par Mohamed Koffi. “On est sur une bonne dynamique et il faut se dire que tout est possible et sur un match, on peut aller loin et même jusqu’en finale. Face au Togo, ce sera du 50-50 car nous sommes deux forces à valeur sensiblement égale, donc à nous de savoir tirer notre épingle du jeu pour gagner le match. On a les qualités pour, à nous de savoir trouver le juste milieu pour attaquer et savoir défendre”, nous a soufflé Jonathan Pitroipa. Pour le capitaine Charles Kaboré, les Etalons ne comptent pas s’arrêter de sitôt. Pour ce faire, il faudrait avoir un œil particulier sur Adebayor qui est un très bon attaquant et qui a des bons joueurs autour de lui et doués techniquement. Savoir défendre pourra faire la différence. Le coach qui avait laissé l’équipe face à son destin devant la Zambie reprendra cette fois les choses en main pour lui tenir un discours franc et direct afin qu’elle se galvanise pour la victoire.
Béranger ILBOUDO
Envoyé spécial à Nelspruit (Afrique du Sud)
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