Après son périple en Europe, le Comité national d’organisation(CNO) de la 23ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a rencontré, le jeudi 31 janvier 2013 à son siège, la presse nationale pour présenter la sélection officielle. Les politiques des Etats africains relatives à la promotion du cinéma seront au centre des débats de la biennale panafricaine du cinéma et de la télévision de Ouagadougou : le FESPACO. « Il est temps de mener une réflexion autour du cinéma africain et d’oser des propositions à même de favoriser l’émergence d’une véritable industrie cinématographique sur le continent »,a expliqué, à la conférence de presse du jeudi 31 janvier 2013, le président du Comité national d’organisation (CNO), Jean Claude Dioma, ajoutant : « le cinéma africain n’est plus une vue de l’esprit, mais une réalité vivante qui a besoin d’être prise en main par les Etats africains ».Quant au délégué général du FESPACO, Michel Ouédraogo, pour lui, il est impératif d’analyser sans complaisance l’état du cinéma africain à travers le thème, « Cinéma africain et politiques publiques en Afrique ».
21 films burkinabè dans la sélection officielle L’un des points importants de la rencontre a été la présentation des films retenus dans la sélection officielle(en compétition et hors compétition).Selon le directeur artistique du FESPACO, Ardiouma Soma, vingt-et-un films burkinabè figurent dans la sélection officielle. Dans la compétition fiction long -métrage, l’épreuve-phare du FESPACO, les chances d’obtention de l’Etalon d’or de Yennenga reposent sur Moi Zaphira d’Appolline Traoré. Le Maroc et l’Algérie sont fortement représentés dans cette catégorie avec trois films chacun. Cette 23ème édition de la biennale sera aussi une tribune de promotion de la femme, surtout les professionnelles du cinéma. Ainsi, la présidence des jurys a été confiée à des femmes. Il s’agit, a ajouté le délégué général, d’accorder à la femme toute sa place dans le cinéma africain. En plus des présidentes des jurys, l’invité d’honneur de la 23ème édition est une femme, Alimata Salambéré, membre-fondateur de la biennale en 1969. Autre sujet évoqué : le palais de la cinémathèque incendié. Michel Ouédraogo a annoncé que cette infrastructure renaîtra de ses cendres. A condition que les journalistes burkinabè ne soient pas le relais des rumeurs sur le site. Ces bruits de la rue disent que le site du siège du FESPACO est hanté. « Il faut donner une information saine », a-t-il interpellé les journalistes sur leur rôle social. Le MICA s’installe à Azalaï hôtel indépendance Le palais de la cinémathèque était prévu pour accueillir la 16 ème édition du Marché international du cinéma et de la télévision africains(MICA), le MICA aura désormais lieu, le plan B des organisateurs, à Azalai hôtel indépendance.
Selon la responsable, Suzanne Kourouma, 97 films sont déjà inscrits. Le MICA propose également des stands à des sociétés de production audiovisuelle pour la promotion de leurs produits. Il est aussi ressorti de la conférence que les cérémonies d’ouverture et de clôture seront riches en danse et en musique. Seydou Boro, l’un des membres de la compagnie Salia ni Seydou,mettra en scène le spectacle d’ouverture et de clôture. En musique, Bracket du Nigeria et Magic System de la Côte d’Ivoire sont les grosses pointures qui enflammeront la cuvette du stade du 4-Aout. Alassane KERE