Face aux manifestations de diverses natures de la criminalité et du grand banditisme que connaissent notre pays et la sous-région, le Burkina a décidé de rendre opérationnelles ses forces de sécurité et de maintien de paix. Et c’est dans cette optique qu’est créée au sein de la police nationale, une unité d’élite dénommée, Unité d’intervention polyvalente de la police nationale (UIP-PN) qui a été installée le 31 janvier dernier à son siège à Ouaga 2000. C’était en présence du ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma, et des autorités policières et militaires.
«Dans le cadre du renforcement de son dispositif sécuritaire, il a été créé au sein de l’institution policière une nouvelle unité d’intervention et de répression dénommée Unité d’intervention polyvalente de la police nationale (UIP-PN) », peut-on lire dans la déclaration liminaire. Voilà qui marque la naissance d’une unité spécialisée au sein des forces de l’ordre. Plus explicite, le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma, indique : « L’évolution de la criminalité et du banditisme exige l’évolution des performances de la police nationale pour avoir une longueur d’avance afin de gérer les différentes situations qui vont se présenter à nous. Les effectifs vont se renforcer et les entrainements vont se poursuivre ». Depuis hier, 31 janvier 2013, c’est officiel. L’unité d’élite est opérationnelle. Composée de 98 éléments, l’Unité d’intervention polyvalente de la police nationale (UIP-PN) a, entre autres missions, la lutte contre le terrorisme et les prises d’otage, l’appui aux polices urbaines et spéciales en situation de troubles graves à l’ordre public, la lutte contre le grand banditisme et toute autre mission à elle confiée. Placée sous le commandement du commissaire de police, Oumar Soulama, l’UIP-PN a pour devise, « force reste à la loi » et comme logo, « le buffle d’Afrique », symbolisant la force, la ténacité et la vigilance. Et pour louer les mérites de la nouvelle unité, le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité souligne, « 10 de ses éléments sont à mesure de gérer des situations insurrectionnelles ». « Vous avez souvent entendu parler que des policiers ont fui devant des manifestants armés. Maintenant, c’est terminé», a averti Jérôme Bougouma pour qui, cette unité aurait pu par exemple gérer les événements de Guenon, Zabré…. Cette unité, a rappelé pour sa part le directeur général de la police, Roger Zango, a reçu une formation pointue à Ouaga. Ensuite, a-t-il poursuivi, les éléments ont reçu des exercices très poussés à la Compagnie d’intervention rapide et d’entrainement commando (CIREC) de Pô avant de bénéficier d’une formation du groupe d’intervention de la police nationale française. « Les éléments que vous venez de voir ont reçu une formation de pointe. Ils sont très bien entrainés et sont prêts à faire face à n’importe quelle éventualité. Nous avons les hommes qu’il faut », a rassuré le premier commandant de l’UIP, Oumar Soulama. Du reste, la démonstration faite lors de la cérémonie d’installation témoigne de l’opérationnalité de l’équipe. « Deux individus à bord d’un véhicule ont été interpellés par deux équipes de l’UIP. Très vite, les éléments du commissaire de police Oumar Soulama ont pu les neutraliser et les ont mis hors d’état de nuire. Ayant le goût du risque et formés à cet effet, les éléments ont procédé à une opération de ratissage, puisque les deux individus pris étaient en réalité des preneurs d’otages ». Ce n’est pas une réalité, mais une démonstration de l’UIP lors de la cérémonie d’installation, histoire de montrer leurs capacités d’appréhender n’importe quel délinquant. Pour cela, il faut que le commandant de l’unité poursuive la formation. Lui, qui est rompu dans les questions sécuritaires. En effet, le commissaire de police Oumar Soulama, après un passage au groupement d’instruction des forces armées (GIFA), a suivi avec succès des formations techniques dans les domaines du terrorisme, de la technique d’intervention et de libération d’otages, du maintien de l’ordre et des violences urbaines, des nouvelles techniques en maintien de l’ordre. En outre, il a servi au sein de la Force d’intervention du ministère de l’Administration territoriale (FIMAT) et en 2004, il a rejoint le groupement des Compagnies républicaines de sécurité (CRS). Et c’est le 5 septembre 2012 qu’il a été nommé par arrêté du ministre en charge de la sécurité aux fonctions de commandant de l’UIP-PN. Hier, une nouvelle ère s’est ouverte pour lui. Puisque c’est le 31 janvier 2013 qu’il a reçu des mains du directeur général de la police, le bâton du commandement de la dernière née des unités policières