Le peuple burkinabè l’a rêvé, les Etalons l’ont fait. C’est un double exploit que le Burkina Faso a fêté ce mardi 29 janvier 2013, après la victoire héroïque de Charles Kaboré, Jonathan Pitroipa, Bakary Koné et leurs camarades sur les Zambiens. Non seulement les Etalons renvoient les champions d’Afrique en titre à la maison, mais ils terminent premiers de leur groupe, devant le «grand» Nigeria.
Cerise sur le gâteau, les enfants de Paul Put se qualifient pour les quarts de finales pour la première fois d’une Can, hormis celle que le Burkina a accueillie en 1998. La liesse populaire qui s’est emparée de tout le «pays des hommes intègres» se justifie donc pleinement. Avant cette Can, le scénario que les Etalons sont en train d’écrire était inimaginable, tant les garçons avaient habitué les supporters aux défaites. Même s’il faut avoir une pensée pour Abdoulaye Soulama, le gardien titulaire de l’équipe qui a perdu son père avant la confrontation contre les Ethiopiens et Alain Sibiri Traoré, pour l’instant meilleur fusil de la compétition, blessé au début du match contre les Chipolopolos, il faut simplement savourer ses instants de bonheur dont les Etalons arrosent tout le Burkina, depuis Nelspruit en Afrique du Sud.
Certes, le combat continue, car l’appétit venant en mangeant, les Burkinabê veulent désormais décrocher le Graal. Ils en ont les moyens dans une Can qui réserve depuis un certain temps bien des surprises et qui consacre désormais le nivellement des valeurs. En attendant leur retour à Ouagadougou, avec où sans la coupe, les Etalons ont accompli une prouesse et leur chevauchée fantastique est très suivie par les Burkinabè. C’est à raison donc qu’ils sont déjà fêtés en héros, même par ce supporter qui, avant de suivre un match des Etalons, faisait toujours un crochet par la pharmacie pour s’approvisionner en Paracétamol. «Avec ces gens, les maux de tête, c’est garanti», nous avait-il avoué.