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Le Quotidien N° 683 du 30/1/2013

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Les djihadistes en débandade : Le Nord-Mali désormais un lieu de villégiature pour les forces franco-africaines
Publié le mercredi 30 janvier 2013   |  Le Quotidien




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Au 20e jour de la guerre de reconquête du Nord-Mali, les djihaddistes semblent déjà avoir été vaincus. En débandade face à la progression très rapide des forces coalisées françaises, maliennes, appuyées par des soldats venus d’autres pays africains comme le Nigeria, le Benin, le Togo, le Sénégal, le Tchad (le Burkina, lui, a envoyé une troupe de 160 hommes au front, tandis qu’une importante colonne fait le guet tout au long de la ligne frontalière), ainsi qu’une aide logistique de la part de pays occidentaux comme les Etats Unis d’Amérique, la Russie… les chantres armés professant la charia ont désormais pris la poudre d’escampette, chacun allant dans le sens qui lui semble être le plus sécurisé. La victoire des hommes normaux sur les fous est déjà là, depuis que les troupes franco africaines ont pris Gao et Tombouctou. Une victoire est donc en passe d’être obtenue sur le terrorisme naissant en Afrique de l’Ouest. L’espoir renaît au Mali.

Tant et si bien que le président par intérim Djoncounda Traoré songe déjà à organiser les élections d’ici à fin juillet 2013. Ce sont des signes qui ne trompent pas. Et d’ailleurs Hollande n’a-t-il pas été clair dans son discours lundi après-midi ?

Au demeurant, une partie de ce discours est sujette à réflexion et pourrait même faire croire en un arrêt de l’offensive française. Les troupes africaines seront-elles désormais seules sur le terrain ? Puisque Hollande, en le paraphrasant, l’on se rend compte que les soldats français ne vont plus évoluer au-delà de Tombouctou, préférant y camper.

L’on peut néanmoins comprendre la position de la France qu’il faut déjà saluer pour sa promptitude lorsqu’elle est tout de suite entrée en scène pour stopper les terroristes dans leur offensive vers le sud du Mali. En effet, une fois que le gros du boulot (disons-le ainsi) a déjà été fait, et que l’ennemi est affaibli, les forces africaines devraient pouvoir en fin de compte poursuivre seules. Et quelque part, cela devrait servir d’occasion pour redorer l’image de nos armées africaines dont l’efficacité a été mise en doute ces derniers temps. Mais aussi pour taire, du point de vue diplomatique et politique, les afro pessimistes qui ne font aucunement confiance aux capacités de nos Etats à s’autogérer. Même à l’intérieur de la France elle-même, les critiques de l’opposition politique concernant l’initiative de combattre en Afrique deviendraient plus calmes. Ainsi l’on ne verrait plus en ce soutien militaire de l’ex-métropole un quelconque interventionnisme.

Mais les forces africaines pourront-elles vraiment venir à bout des djihaddistes qui, il faut le rappeler, se sont désormais repliés, même si cela s’est fait au sauve qui peut, dans leur arrière base ? La question mérite d’être posée. Et pour y répondre, il faut d’abord s’intéresser au nombre. Une guerre n’a lieu que lorsque l’on a connaissance des forces en face. Nous osons donc espérer que si la France lâche du lest, pour laisser les forces maliennes à elles-mêmes, c’est que les différents chefs de guerre sur le terrain savent aussi que les combattants d’AQMI, de MUJAO et d’Ansar Dine ne sont plus nombreux sur le terrain. L’on se félicite par ailleurs de l’arrivée de 200 soldats britanniques pour former sur place, en même temps que les hostilités se poursuivent, les soldats africains, de sorte à ce qu’ils puissent, dans leur progression, éviter les pièges de l’ennemi dont on sait d’ailleurs expert en pose d’engins explosifs.

Somme toute, le Mali est en train de renaître. La guerre est presque terminée. Puisque par ailleurs, le MNLA et ses alliés, à travers un récent communiqué, ont déclaré avoir le contrôle de ce que jusqu’ici nous avons mentionné être le fief des djihaddistes.

Si vraiment cette déclaration du MNLA qui affirme avoir récupéré Kidal, Tessalit et In Khalil est avérée, alors la guerre devrait donc faire bientôt place aux négociations, afin de juger de l’attitude à adopter avec ce groupe qui, il ne faut pas l’oublier, reste jusqu’ici quand même l’instigateur de ce qui est arrivé au Nord Mali

La Rédaction

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