Après celle du 7 décembre 2012, la deuxième restitution de l’étude de faisabilité d’un mécanisme de financement et d’appui aux entreprises culturelles du Burkina a eu lieu le 28 janvier 2013 à Ouagadougou. Ce dernier atelier technique de restitution organisée par le programme d’Appui au renforcement des politiques et industries culturelles (ARPIC) devrait permettre d’avoir des résultats plus consensuels et plus riches, à en croire Jean-Claude Dioma, secrétaire général du ministère de la Culture et du tourisme.
Une proposition d’un mécanisme d’accompagnement financier et technique des industries culturelles du Burkina Faso a été présentée le 28 janvier 2013 à Ouagadougou par William Codjo, directeur général du cabinet Aube Consult. C’était dans le cadre du deuxième et dernier atelier de restitution de l’étude de faisabilité d’un mécanisme de financement et d’appui aux entreprises et projets culturels du Burkina. Cette restitution qui intervient après celle de décembre 2012 visait à recueillir, pour la dernière fois, les remarques et suggestions des techniciens et spécialistes du domaine en vue de parvenir à des résultats consensuels et riches. L’atelier organisé par le programme d’Appui au renforcement des politiques et industries culturelles (ARPIC) a ainsi permis de présenter l’état des lieux des financements des industries culturelles disponibles, puis des recommandations en vue de réussir la mise en place d’un mécanisme pérenne. Il ressort ainsi du rapport de l’étude que l’ensemble du dispositif d’appui et de financement analysé, bien que non exhaustif, montre que les entreprises culturelles ne sont pas toujours considérées de façon spécifique. Le document révèle, en effet, que très peu de structures interviennent directement en faveur des entreprises culturelles, même si des programmes ou des projets existent dans le domaine. Il y a, par ailleurs, été mentionné que l’essentiel des appuis accordés au secteur de la culture sont des subventions.
Un encadrement adéquat pour un meilleur professionnalisme
L’analyse des conditions d’accès aux crédits pose également un certain nombre de problèmes, selon le rapport, notamment sur la durée du crédit qui est généralement située sur le court terme. Cela peut poser problème dans la mesure où généralement, la durée d’exploitation du projet s’avère relativement longue pour ceux concernant le cinéma par exemple. Un autre point relevé par le deuxième rapport de l’étude est celui portant sur l’arrêt des interventions sous forme de subvention liée aux humeurs des bailleurs de fonds. A en croire le constat fait dans le document, ces interventions s’arrêtent avec l’arrêt du financement du bailleur, quelle que soit la pertinence des projets soutenus. En guise de recommandations, l’étude a proposé des mesures comme la prise en compte de la spécificité des entreprises culturelles dans les dispositifs d’appui-conseil et un encadrement adéquat pour un meilleur professionnalisme. Cela devra se faire par un apport de soutien et conseil temporaires en termes de gestion pour les entreprises culturelles. Il a été, en outre, proposé la restructuration du secteur de la culture pour l’émergence d’une logique entrepreneuriale au niveau des acteurs. Le projet de rapport final a, par ailleurs, suggéré la spécialisation et l’amélioration de la qualité des infrastructures, ainsi qu’une synergie d’actions des partenaires intervenant dans le domaine culturel pour des projets et programmes structurants. La dernière mesure proposée est l’identification et la mise en place d’un mécanisme pérenne d’appui et de financement des entreprises culturelles dont l’objectif serait de soutenir un secteur qui connaît des difficultés de structuration et d’accès aux crédits dans le système classique.