Ouagadougou - Des députés burkinabè ont réclamé vendredi, une baisse sensible des prix des hydrocarbures, tandis que le gouvernement a prôné la prudence, en raison de l’instabilité du cours du baril.
«Au regard de la non maitrise de l’évolution du cours du baril, le gouvernement a opté pour une répercussion prudente et progressive aussi bien en période de hausse que de baisse sur le marché international» a expliqué vendredi devant le Parlement de Transition, le ministre des Sports et des Loisirs David Kabré.
Il répondait au député Aboubacar Balima, qui a estimé que le gouvernement pouvait vaincre «l’inertie du prix du carburant à la pompe» en réduisant les taxes perçus sur les hydrocarbures.
Pour le député Dramane Konaté, la baisse du prix à la pompe est impossible car selon lui, «ce sont des agents de l’Etat, qui disposent de citernes, qui vont se ravitailler et qui viennent mettre cela sur la place publique».
Il a alors demandé à l’exécutif d’ouvrir une enquêteà leur endroit pour «crimes économiques».
Par deux fois sous la pression des syndicats, le gouvernement de Transition en place depuis mi-novembre, a diminué en tout de 50 FCFA, les prix des hydrocarbures.
«Si c’est juste pour diminuer de 50 FCFA les prix des hydrocarbures, est ce qu’il ne fallait pas maintenir les prix, quitte à utiliser les mannes financières générées par ces recettes pour investir dans la lutte contre la pauvreté?», s’est interrogé le député Ali Ilboudo.
Face à ces récriminations, David Kabré a réaffirmé que «suivant l’évolution de la situation, le gouvernement pourra toujours procéder à des réajustements du prix des hydrocarbures».
En attendant, la principale coalition des syndicats burkinabè a prévu le 8 avril prochain sur toute l’étendue du territoire, une grève générale pour exiger une «baisse sensible» des prix des hydrocarbures.
Agence d’information du Burkina
wis/taa