Le président de l’Union pour la république (UPR) a présenté ses vœux le 27 janvier 2013 à Ouagadougou aux membres du bureau national et des tout nouveaux élus issus des dernières élections couplées législatives et municipales 2012.
« Nous sommes sortis d’élections et il fallait féliciter l’ensemble de tous ceux qui se sont engagés qu’ils aient été élus ou non », a lancé le président de l’Union pour la république (UPR), Toussaint Abel Coulibaly. La présentation de vœux qui se veut être une tradition au niveau de l’UPR est cette année beaucoup plus marquée parce que beaucoup de choses ont changé pour le parti. « Ce qui a changé, c’est que l’UPR, de plus en plus, a la confiance des plus hautes autorités du pays. Au delà de ma personne, c’est au parti que les autorités ont confiance », souligne le président de l’UPR. Il se félicite par ailleurs des résultats engrangés nonobstant des difficultés spécifiques dues non seulement aux élections couplées mais aussi au contexte difficile pour les partis de la majorité présidentielle, principalement, si l’on s’en tient à la crise 2011 « où l’on serait tenté de croire que les gens sont opposés à tout ».
Au sortir des élections, le parti compte 5 députés et gèrera quelques mairies. Pour M. Coulibaly, il fallait être dans le cœur des gens pour atteindre ces résultats même s’il regrette que certains députés qui étaient déjà en activité n’aient pas été réélus. « Nous aurions souhaité avoir de nouveaux députés en plus des anciens qui étaient là. Mais, comme c’est le peuple qui décide, nous ne pouvons que nous préparer pour les autres échéances », a-t-il ajouté. Il a exhorté les membres du bureau national à ne pas baisser les bras, à rester solidaires et à maintenir la cohésion du parti. Parce que, selon lui, il n’y a rien de plus facile pour détruire quelque chose que quand il n’y a pas de cohésion. Ce d’autant plus que d’aucuns avaient prédit l’implosion du parti qui, pourtant, tient bien la route depuis plus de 9 ans. « Honorables députés, et tous ceux qui n’ont pas pu se faire élire, le parti compte sur vous », a rappelé Toussaint Abel Coulibaly.
Pour lui, le mérite en revient à tous à quel que niveau de responsabilité que ce soit. Il s’est fait sien de l’adage en pays bamum qui dit que « quand on a peur de vous, ne courez plus pour vous cacher ».
Pour l’année 2013, les grands chantiers de l’UPR sont de pouvoir assumer les responsabilités aux niveaux du gouvernement, du parlement et des conseils municipaux. Les communes existent depuis 1995 et la communalisation intégrale est intervenue en 2006. « Cela doit être pour les conseillers municipaux, des mandats de la maturité. Nous allons certainement gérer quelques mairies et il faut que cette gestion soit celle de la maturité », a précisé le président du parti et ministre en charge de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation. Cette fonction républicaine, le ministre assure la mener sans esprit partisan. « Il n’y a pas de confusion à se faire puisqu’on n’est pas ministre d’un parti, mais de la République et l’essentiel est de savoir que le parti vous accompagne », a-t-il prévenu. Il a ajouté que la fonction de ministre exclut toute ségrégation, car on est ministre pour tous les Burkinabè. Pour lui, ceux qui ont le plus grand rôle à jouer pour le parti sont ceux qui n’ont pas d’obligations de réserve tels que les membres du bureau exécutif national, les élus nationaux et locaux.