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Le Pays N° 5285 du 28/1/2013

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MAOULOUD 2013 à Ramatoulaye : La vie du prophète Mohammed révélée aux fidèles
Publié le mardi 29 janvier 2013   |  Le Pays


Maouloud
© Autre presse par DR
Maouloud 2013


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Tout comme Noël pour les chrétiens, Maouloud marque la date anniversaire de la venue sur terre du prophète Mohammed pour les musulmans. Si les premiers ont pris d’assaut les églises et temples le 24 décembre dernier, les seconds, eux, ont convergé vers les mosquées le 24 janvier dernier. Célébré pour la quatre-vingt-onzième fois à Ramatoulaye, Maouloud 2013 a une fois de plus mobilisé un monde fou venu des 45 provinces du Burkina Faso et de plusieurs pays de la sous- région. La cérémonie, placée comme d’habitude sous l’égide du khalife général, a enregistré la présence effective d’une dizaine de cheiks et des autorités de la région du Nord avec à leur tête Boukari Khalil Bara, gouverneur de la région du Nord. ‘’Education des enfants en Islam : rôle et perspectives pour une société meilleure’’, c’est sous ce thème que la vie du prophète a été expliquée aux fidèles qui ont veillé la nuit du 24 au 25 janvier 2013 pour approfondir leur connaissance du coran. Nuit de prêches, de louanges, d’adoration mais aussi d’introspection.

Ramatoulaye, mot arabe qui signifie en français « la terre bénie de Dieu », village situé dans la province du Yatenga, a encore été le lieu de convergence des fidèles musulmans, à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète Mohammed (paix et salut sur lui). C’était dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 janvier 2013. Considéré comme le ‘’haut gradé’’ des prophètes en Islam, Mohammed s’est révélé comme le précurseur de cette religion. Selon plusieurs théologiens, il naquit à la Mecque vers l’an 570. Son enfance fut des plus pathétiques. En effet, à l’âge de 12 ans, Mohammed est déjà commerçant par l’entremise d’un de ses oncles. Entre-temps, il a dû fuir la Mecque pour se retrouver à Yatrib, qui sera connu plus tard sous le nom de Madinat el Nabi (ville du prophète), actuel Médine. Mohammed s’est battu corps et âme pour la religion musulmane et s’est toujours opposé à toute propagation des fausses conceptions sur l’Islam. De son mariage avec Khadîdja (une veuve), il eut plusieurs enfants dont des filles. Bref, sa vie sur terre aura été marquée fortement par l’expansion de l’Islam à travers le monde. Sa mort intervenue vers l’an 632 à Médine résume 62 ans de vie remplie au point que beaucoup de chroniqueurs islamiques pensent que mourir à 62 ans augure une vie heureuse à l’au-delà. Tout compte fait, le rituel a été bien respecté cette année encore à Ramatoulaye avec une thématique qui sied : « Education des enfants en Islam : rôle et perspectives pour une société meilleure. » Dans sa traditionnelle allocution, le cheik Aboubacar Maiga 2 a dit que célébrer Maouloud, c’est « commémorer l’anniversaire du meilleur des hommes dont Allah a rehaussé la renommée ». Pour lui, Mohammed est celui par qui le chemin de l’Islam a été tracé. Evoquant le bien-fondé de ce thème, le khalife général de la confrérie Tidjania au Burkina, également grand imam de Ramatoulaye dira : ‘’L’éducation islamique vise à formuler le comportement de l’individu conformément aux principes de l’Islam.’’ Encore, soutient-il, la notion de pédagogie islamique passe par l’établissement de la sécurité, la promotion de la paix…l’abandon de toute forme d’agression d’autrui et le respect de la vie humaine. Plus loin, le chef spirituel a dénoncé, dans le milieu de la jeunesse, la dépravation des mœurs, la violence comme arme, la dévalorisation de la femme, la désobéissance parentale. A en croire le 3e cheik de Ramatoulaye, le père reste le premier garant de l’éducation islamique en famille. Il a insisté pour demander aux parents d’être des vecteurs de générosité pour leur progéniture. Dans la même veine, les géniteurs se doivent de donner le bon exemple en matière d’adoration d’Allah. Le cheik a invité les enfants du Burkina Faso à se départir de la jalousie, de l’orgueil et de l’avarice. Des orateurs qui lui ont succédé à la tribune comme le nouveau maire de Namissiguima, Abdoulaye Ouédraogo, ont appelé la jeunesse à plus d’efforts dans l’approfondissement de la connaissance des lois islamiques. Ces derniers ont aussi demandé à Allah de bénir le Burkina Faso. Pour sa part, le gouverneur de la région du Nord, Boukari Khalil Bara, est arrivé sur les lieux à 3h 13mn, accompagné d’une forte délégation. Dans son court message de remerciement adressé aux musulmans, le gouverneur a, au nom du gouvernement, insisté sur la tolérance en Islam. Il a aussi émis le vœu de voir le Mali sortir de l’ornière.

Ses derniers souhaits ont été longuement réitérés par nombre d’orateurs. La tribune a aussi été un cadre pour louer les efforts fournis par le gouvernement dans l’organisation du hadj au Burkina Faso. Cependant, l’orateur s’est dit remonté face à la cacophonie qui a entouré cette organisation par certaines compagnies de voyage. En des termes très voilés, celui qui a pris la parole au nom d’une agence de voyage invite le gouvernement à ne pas laisser le désordre s’installer dans l’organisation du hadj. Les commerçants du Yatenga, eux, sont venus en masse à Ramatoulaye la veille du Maouloud pour adresser leurs salutations au cheik Maiga 2. Ce fut une occasion pour eux de solliciter des bénédictions auprès du chef spirituel qui, en retour, au nom du prophète Mohammed, leur a souhaité prospérité et paix.

Hamed Nabalma

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