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Le Quotidien N° 682 du 28/1/2013

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Larlé Yaar a désormais son bureau
Publié le lundi 28 janvier 2013   |  Le Quotidien




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Après la reconnaissance de l’Union, l’heure est à l’installation des différentes structures. C’est dans ce cadre que le marché de Larlé ‘’Larlé Yaar’’ de Ouagadougou s’est vu doté d’une structure représentative le samedi 26 janvier 2013. C’était au cours d’une cérémonie émaillée de violence entre un groupuscule de personnes qui tentait de s’opposer à l’installation du bureau de l’Union.

« C’est un grand soulagement aujourd’hui. Nous allons être affranchis désormais de l’asservissement, car nous disposerons désormais d’un cadre légal d’expression et de concertation afin d’améliorer les conditions d’exercice de nos activités ». Tels ont été les premier mots du nouveau président de la section de’’ Larlé Yaar’’ Nicolas Mohamed Woura. Devant des notables et une forte mobilisation sur un espace aménagé à quelques encablures du marché, Nicolas Mohamed, en prenant à témoin la grande mobilisation, a laissé entendre que le nouveau bureau se prévaut de la confiance et l’adhésion des commerçants de du marché de Larlé. Il a affirmé avoir requis et obtenu l’autorisation du chef coutumier de Larlé avant son installation. « Nous n’avons pas créé notre structure pour contrecarrer qui que ce soit. C’est la loi de notre pays qui donne le droit à toute communauté de se doter d’une organisation », a déclaré, quant à lui, le président de l’Union des associations et marchés et Yaars de la région du Centre El Hadj Hamidou Kafando. En invoquant la liberté d’association reconnue par la Constitution du Burkina, le président de l’Union El Hadj Hamidou Kafando fait allusion à des actes de violence survenus pendant la cérémonie. Alors que le président de la section de Larlé Yaar, Nicolas Mohamed Woura s’adressait à l’assistance un groupuscule de personnes composé de femmes et de jeunes ont tenté de s’introduire dans le cercle en protestant contre l’installation du bureau.

« On ne veut pas de changement ! On ne veut pas de changement ! ». Pouvait-on lire sur des pancartes que les frondeurs portaient. Pendant que des éléments de la police municipale aidés par des jeunes volontaires du nouveau bureau se déployaient pour les empêcher d’entamer la cérémonie qui se voulait pacifique, les manifestants ont commencé à jeter des projectiles sur les participants à la cérémonie. Bilan, quatre blessés que nous avons pu voir parmi lesquels Assétou Guira qui a reçu une pierre sur le flanc gauche du front et que des bonnes volontés ont tenté d’aider pour stopper l’écoulement du sang. En plus, les appareils de sonorisation qui servaient à l’animation de la cérémonie ont été vandalisés. Une question, qui sont ces manifestants et que cherchent-t-ils ? Pour le président de la nouvelle structure, Nicolas Mohamed Woura, les manifestants seraient venus d’une autre structure de commerçants à la tête de laquelle se trouve un certain Amidou Compaoré. Selon les partisans du nouveau bureau qui ont vivement protesté contre les actes de violence, les manifestants seraient instrumentalisés par Amidou Compaoré qui s’est toujours opposé à la création d’une nouvelle structure concurrente. Alors que les membres du nouveau bureau ont déclaré envisager porter plainte, le président de l’union des associations des marchés et Yaars de la région du Centre, El Hadj Hamidou Kafando a appelé à l’apaisement. « Nous demandons aux auteurs des troubles de faire pardon car, avec la volonté de Dieu, ils sauront que nous sommes arrivés pour résoudre des difficultés et non pour détruire. La destruction n’est pas une bonne chose et toute personne doit se garder de s’y livrer. En venant au marché, ce sont les pas de nos grands frères et de nos pères que nous avons emboité. Et si aujourd’hui nos marchés existent toujours c’est parce que nos devanciers ont travaillé à construire et non à détruire. Donc, nous, nous voulons continuer dans ce sens », a-t-il laissé entendre. Quand nous quittions les lieux, la sérénité semblait être revenue

Par Roger M. KABRE

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