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Sidwaya N° 7342 du 24/1/2013

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XXe sommet de l’union africaine : Soutien à l’intervention française au Mali
Publié le lundi 28 janvier 2013   |  Sidwaya


Adiss
© Autre presse par DR
Adiss Abeba ( Ethiopie ) : Les chefs d`état au 20 ème sommet ordinaire de l`Union Africaine
Dimanche 27 janvier 2013. Addis Abeba. 20 ème sommet ordinaire de l` Union Africaine pour la médiation au Mali et dans la crise au Sahel


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Le président du Faso, Blaise Compaoré a pris part hier 27 janvier 2013, à Addis -Abeba, à l’ouverture des travaux du XXe sommet de l’Union africaine (UA) consacré en principe aux préparatifs de la célébration du cinquantenaire de l’organisation continentale. L’Union a salué l’intervention française au Mali et appelé la communauté internationale à hâter le pas pour favoriser le déploiement des troupes.

Le XXe sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) a consacré le Premier ministre éthiopien, nouveau président de l’Union au nom de la région Afrique de l’Est. Haïle Mariam Desalegn succède ainsi au béninois, Yayi Boni dont le mandat a été perturbé par les contradictions ayant marqué la désignation du président de la commission de l’UA , la crise malienne, le terrorisme au Sahel, les conflits dans les Grands Lacs et entre les deux Soudan. Avant de passer la main, Yayi Boni a dit avoir mis toute son énergie à faire « des mini-conciliabules » pour harmoniser les positions, car l’organisation panafricaine était au bord de la fracture.
Arrivé à la tête de l’Ethiopie suite au décès de Melès Zenawi, le Premier ministre Desalegn va présider aux destinées de l’UA au cours des douze prochains mois. Il se dit honoré et affirme accepter le poste avec un grand sens d’humilité et d’honneur.
Alors que ce sommet devait préparer les festivités marquant le cinquantenaire de l’OUA devenue entre-temps UA, la guerre au Mali a été un des sujets dominants dans les discussions. Réunis dans la capitale éthiopienne, les dirigeants africains ont regretté la lenteur dans le déploiement de la force africaine comprise entre 6000 et 8000 hommes. Une conférence des donateurs est prévue ce 29 janvier pour récolter des fonds en vue de financer l’opération militaire au Mali, réévaluée encore à 700 millions de dollars. Déjà, le Japon a promis une aide de 100 millions de dollars, l’Allemagne et d’autres pays donateurs devraient emboîter le pas. A la cérémonie d’ouverture de ce XXe sommet dans la capitale éthiopienne, la quasi-totalité des intervenants ont eu une pensée envers le Mali. Trois semaines après le début de l’opération "Serval" menée par les troupes françaises, aidées par les armées malienne et ouest-africaines pour stopper les djihadistes et les terroristes, l’Afrique a salué d’une seule voix l’intervention française. « Nous avons échangé sur la crise au Mali, pour voir comment dans notre mobilisation avec la communauté internationale, freiner l’offensive militaire des mouvements rebelles. Nous allons accompagner le Mali aussi dans le rétablissement de ses institutions (...) », a affirmé le président du Faso, Blaise Compaoré, à l’issue d’une audience accordée dimanche soir à son pied-à-terre, à Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO. Le président Compaoré a ajouté que la paix doit s’organiser de façon durable dans ce pays : « le Mali a besoin des Africains, des partenaires et de la communauté internationale », a dit Blaise Compaoré à la presse. Lors du huis clos du sommet, Blaise Compaoré, en sa qualité de médiateur dans la crise malienne, a fait à ses pairs une communication relative aux avancées enregistrées par la médiation. Quant au président sortant, Yayi Boni, il a reconnu que le « terrorisme menace un pays membre, notre continent et le monde », tout en saluant l’engagement des troupes françaises. « L’urgence de la situation appelle à une mobilisation pour une résolution rapide et le déploiement sans délai de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) », a lancé le président béninois. Il a demandé aux pays donateurs de soutenir la MISMA, car, précise-t-il, la liste des donateurs n’est pas fermée. Une requête a priori entendue par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon qui, venu célébrer le cinquantenaire de l’UA, s’est engagé à ce que l’ONU soutienne la MISMA. « Nous sommes résolu à tout faire pour aider le Mali à traverser cette épreuve », a dit Ban Ki-Moon. De son côté, le nouveau président ghanéen, John Dramani Mahama parle d’une menace au progrès. « Nous appuyons pleinement l’intervention au Mali pour restaurer l’intégrité territoriale de cet Etat frère », a déclaré M. Mahama.
Face à la persistance des conflits et des menaces terroristes dans le Sahel, la présidente de la commission de l’UA, NKosazana Dlamini-Zuma a, pour sa part, plaidé pour l’accélération de la mise en place de la force africaine en attente pour intervenir en cas de conflit.
Au-delà du Mali, le sommet devrait également se pencher sur les rebellions en République démocratique du Congo, en Centrafrique ainsi que sur le conflit qui oppose le Soudan à son voisin du Sud.

Saturnin N. Coulibaly
Envoyé spécial à Addis-Abeba (Ethiopie)

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