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Guerre au Mali : MIA ou le phénix du dialogue ?
Publié le vendredi 25 janvier 2013   |  Burkina 24


Crise
© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Crise Malienne :le Médiateur de la CEDEAO SEM Blaise COMPAORE, a reçu le MNLA , le Groupe ANSAR EDDINE, et une délégation officielle du gouvernement malien.
Mardi 04 décembre 2012. Ouagadougou. Le Président du Faso a reçu ensemble le MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad), le Groupe ANSAR EDDINE, et une délégation officielle du gouvernement malien, en vue d’échanger sur les perspectives de sortie de crise au Nord Mali.


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Les « mouvements » pour le Nord Mali se forment, évoluent, se dissocient au gré du temps. Après le MNLA, suivi par le MUJAO, AQMI et Ansar Dine, voici le MIA, le Mouvement islamique de l’Azawad. L’aile dissidente de Ansar Dine (Défenseurs de l’Islam) qui dit être déterminée à combattre tous ceux qui ne sont pas de l’armée malienne et de ses alliés africains et occidentaux.

Le vent a-t-il tourné ?

Que s’est-il passé pour qu’Alghabasse Ag Intalla, le chef du MIA, et ses frères décident de rompre les amarres ? Ont-ils senti que le vent tournait en défaveur des rebelles ? Ou sont-ils motivés par d’autres raisons, si l’on se souvient que c’est lui, Alghabasse Ag Intalla, qui conduisait la délégation d’Ansar Dine lors des différents « rounds » de négociation à Ouagadougou.

Il faut souligner que ce qui a peut-être et surtout fait dresser de l’oreille à Ouagadougou et à New York est sans doute la déclaration du mouvement qu’il se démarque de tout groupe terroriste, qu’il condamne le terrorisme et est prêt à « un dialogue inclusif » pour trouver une « solution pacifique » au conflit malien.

En effet, la position de Blaise Compaoré et de l’ONU est bien connue dans cette crise au Mali. Le bruit des canons n’est pas du tout de leur goût et ils restent profondément convaincus que le dialogue est le chemin qui peut conduire à une résolution définitive et durable du problème malien.

MIA ou l’interlocuteur rêvé

MIA, par sa sortie, entre comme une bague dans son écrin dans le canevas dressé par le tableau de bord du médiateur de la CEDEAO, qui a fait des pieds et des mains pour qu’Ansar Dine renonce au terrorisme. MIA remplacerait alors Ansar Dine et le médiateur trouvera là un nouvel interlocuteur pour relancer le processus du dialogue mis en panne et criblé par les balles des mitraillettes et kalachnikovs des djihadistes.

Cependant, ce scénario risque d’avoir des boulets aux pieds. Premièrement, comment MIA, qui est en fin de compte un « MNLA bis » avec seulement en sus « islamique », compte-t-il tenir sa position de « rebelles qui combat des rebelles sans renoncer à sa rébellion » ? Va-t-on assister à des fronts où il combattra côte à côte avec les armées malienne et alliées ? Ensuite, les autorités maliennes, après le coup traître que leur a dernièrement donné Ansar Dine et ses collègues, accepteront-elles de s’asseoir à table avec MIA ? Parce que règnera la méfiance et la crainte d’une tactique de diversion d’Ansar Dine.

Enfin, même si un dialogue a pu s’installer, le terme « islamique » dans la nomination du dissident posera toujours le problème de la laïcité du Mali. Mais ce qui demeure primordial pour le moment, c’est la reconquête et la pacification du Mali. Après, l’arbre à palabres pourra toujours fleurir.

Abdou ZOURE

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