Les élèves de la ville de Ouagadougou ont organisé le jeudi 24 janvier 2013 une marche pacifique en direction du Ministère des enseignements secondaire et supérieur (MESS) pour exiger la levée des nouvelles mesures qui fixent les examens et concours au Burkina Faso.
A pied, à moto… sifflets et « vuvuzela » à la bouche, les élèves des différents établissements de la ville de Ouagadougou ont investis les rues de la capitale le jeudi 24 janvier 2013 pour dénoncer les nouveaux arrêtés qui fixent les examens scolaires (NDLR : principalement ceux qui fixent les épreuves, séries et option du baccalauréat). Pour ce faire, ils ont rallié le Ministère des enseignements secondaire et supérieur (MESS) pour y rencontrer les autorités en charge de l’organisation de ces examens. Le porte-parole national des élèves du Burkina par ailleurs ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire du Burkina (FES/BF) Ahmed Bissiri a expliqué que l’instauration des sujets uniques à l’examen du baccalauréat et du BEPC risque d’accroître le taux d’échec d’où la cause de cette manifestation.
« Nous sommes les principaux concernés par cette mesure et nous n’avons même pas été consulté avant l’adoption de ces textes qui ne sont pas de nature à favoriser notre réussite à ces examens » a lancé M. Bissiri au secrétaire général du MESS venu écouter leurs doléances. Après quelques échanges téléphoniques, le secrétaire général du MESS Luc Yé, les a exhortés à regagner les salles de classe tout en les rassurant que le ministre en charge des enseignements secondaire à « accepter leurs doléances ». « Nous reviendrons à l’ancienne formule pour leur permettre d’avoir des sujets au choix à ces examens comme ils le souhaite » a déclaré M. Yé. Séance tenante, Ahmed Bissiri a convié ses camarades à regagner leurs établissements respectifs. Toutefois a-t-il prévenu « si les choses ne reviennent pas à la normale dans les jours à venir, nous allons lancer un nouveau mot d’ordre de grève jusqu’à ce que nous ayons gain de cause ». En outre le porte-parole des élèves a invité ses camarades à rester mobilisés pour la défense de leurs intérêts moraux et matériels.
« Le sujet unique couvre l’ensemble du programme et donne plus de chance à l’élève. On pensait bien faire en introduisant ces innovations cette année. Ce qui allait permettre de booster le taux de réussite. Malheureusement nous n’avons pas été bien compris » a déploré M. Yé. Pour mémoire, cette manifestation fait suite à l’annonce du MESS d’instaurer de nouveaux règlements au BAC et au BEPC. Lesquels règlements prévoyaient pour le baccalauréat l’adoption d’un sujet unique pour les épreuves écrites à l’exception de l’épreuve de philosophie et français. Pour le BEPC l’adoption du sujet unique pour toutes les disciplines.