Les Etalons du Burkina seront encore le vendredi 24 janvier sur la pelouse du Bombela Stadium de Nelspruit pour livrer leur 2e match de la CAN 2013. Ce sera face à l’Ethiopie, une formation très redoutable sur le plan athlétique car jouant en altitude. En attendant que les nôtres abordent ce match, intéressons-nous à l’infirmerie pour voir de près le travail du médecin-chef, le commandant Romaric Toé. Pas de souci majeur après la débauche d’énergie contre les Super Eagles du Nigeria, pourrait-on dire.
A la lumière de leur première rencontre face aux Aigles nigérians, on peut dire que les Etalons ont de bons sabots. La preuve, l’infirmerie de la sélection n’a pas accueilli de nouveaux pensionnaires. A l’heure actuelle, ce sont les 2 joueurs qui y sont depuis le début de la compétition qui continuent de recevoir l’expertise du staff médical : il s’agit d’Issouf Ouattara, qui avait été victime de blessure lors du match contre le club champion du Swaziland, Mbabane Swallows.
Actuellement en phase de récupération, il commence à rejoindre le groupe petit à petit ; l’autre élément, c’est Préjuce Nacoulma, qui a eu un traumatisme à l’orteil gauche. Lui aussi a recommencé l’activité physique avec le préparateur chargé de cette tâche. “En dehors de ces 2 cas, rien vraiment de particulier”, nous a assuré le médecin-commandant, Romaric Toé, président de la commission médicale de la Fédération burkinabè de football (FBF) et médecin des Etalons seniors.
“C’est vrai qu’à ce stade de la compétition, les petites contusions ne peuvent pas manquer, mais ce sont des choses qui sont facilement gérées et, compte tenu du fait que le staff médical est bien étoffé, avec 3 physiothérapeutes et 2 médecins, nous arrivons à nous occuper de tout le groupe”, dit-il. Et le plus intéressant, c’est que lui et ses collègues font le point au sélectionneur avant et après chaque séance d’entraînement. A ce sujet, Paul Put ne sera rassuré qu’à la veille de la rencontre Burkina # Ethiopie, car il nous a confié que Jonathan Pitroipa a reçu un coup lors du match précédent. Cependant, cela ne met pas en cause sa participation à la rencontre de demain, même s’il est suivi de près.
Les Ethiopiens plus endurants que tous
Ce qui préoccupe le coach, c’est surtout le fait que les Ethiopiens jouent en altitude, donc sont très endurants. A cette CAN, il n’y a pas une équipe capable de se comparer aux Ethiopiens, en termes d’endurance. Ils ont couru en moyenne 2 kilomètres de plus que la Zambie lors de leur match, selon les chiffres qu’on a, malgré le fait qu’ils ont joué à 10 contre 11.
C’est la raison pour laquelle le staff médical veille à l’alimentation afin de compenser l’énergie dépensée par les Etalons durant le match et de leur permettre de retrouver de la fraîcheur physique. Il a recommandé surtout le repos aux titulaires et également l’échauffement intensif pour que la fatigue n’engourdisse pas les joueurs.
Un tour dans la salle de massage nous a permis de nous rendre compte qu’il y a un programme pour tous les joueurs. Mais en fonction des cas, il y a des séances spécifiques pour les demandeurs. “Il y a des joueurs qui ne sont pas trop portés sur les massages ; par contre, d’autres les adorent” , a indiqué le commandant Toé.
Pour sa part, Put mise sur la confiance qu’ont ses joueurs. “Si mes poulains sont libérés dans la tête, ils peuvent faire de bonnes choses sur le terrain”, a-t-il déclaré. En tout cas, à voir les Etalons, bien détendus au Mercure Hôtel de Nelspruit, mais extrêmement motivés, on a bon espoir qu’ils ne se laisseront pas faire.