La présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a souligné jeudi, à l'ouverture de la 22eme session ordinaire du Conseil exécutif de l'organisation continentale, l'urgence de rendre opérationnelle la Force africaine en attente, au vu des conflits qui secouent le continent, notamment au Mali.
A ce sujet elle a reconnu la contribution internationale, des forces françaises notamment, ''pour rétablir l'intégrité du Mali.
Parlant toujours des conflits, elle a fait remarquer que l'Architecture africaine de paix et de sécurité a relevé des progrès entre le Soudan et le Soudan du Sud et a Madagascar et la résurgence des conflits internes en RD Congo, Républiques centrafricaine et Guinée Bissau.
‘'Ces conflits continuent de requérir de nous une attention ciblée pour mieux les comprendre', a-t-elle dit, ajoutant que 'sans paix et sécurité on ne peut parler de développement en Afrique'.
Parlant du programme qu'elle compte appliquer pour une meilleure efficacité de la Commission de l'UA qu'elle dirige depuis juillet 2012, elle a déclaré que « le défi à relever est la capacité de mettre en œuvre les décisions prises et l'évaluation de leur impact'.
'La Commission de l'UA doit être efficace, organisée', a-t-elle dit ajoutant qu'elle allait tout faire pour 'renforcer la bonne gouvernance au cours de son mandat'.
Elle a aussi mis l'accent sur la nécessité de renforcer la coopération entre les Communautés économiques régionales, avec la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique pour l'Afrique (CEA) pour 'un agenda africain commun'.
L'intégration africaine est d'autant plus urgente que la dernière crise financière a permis à l'Afrique de développer des modèles endogènes conformément au Plan d'action de Lagos.
Parlant ensuite du budget de l'organisation continentale, après avoir dit que les ressources émanent des Etats membres et les programmes financés par la coopération, elle a invite l'UA à veiller à son autonomie financière. Un comité a été mis en place pour réfléchir sur les sources alternatives de financement, a-t-elle précisé.
Dans la même mouvance elle a déploré la multiplication des institutions alors que les ressources financières sont insuffisantes, ce qui risque, a-t-elle averti, de fausser l'agenda de l'Union.
Au sujet des partenariats, elle a suggéré un arrêt pour les évaluer, suggérant au Conseil exécutif de contribuer à faire cette évaluation d'ici avril, un mois avant le cinquantenaire de l'organisation continentale. Un mécanisme de suivi et évaluation sera mis en place, a-t-elle dit.